Tour d'Europe pour un avenir sans OGM

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Actualité - 7 avril, 2010
Jonas Hulsens, responsable de la campagne Agriculture Durable/OGM en Belgique a rejoint le bus qui sillonne actuellement l'Europe. Mission ? Sensibiliser tout un chacun à la nécessité d'un moratoire sur les cultures transgéniques sur le territoire de l'Union européenne (UE).

Kumi Naido, directeur de Greenpeace International, présent lors du lancement du tour au Luxembourg, signe la pétition réclamant un moratoire sur les OGM en Europe. D'autres personnalités sont attendues tout au long du périple.

Dans les jours qui suivent, le bus affrété par Greenpeace récoltera des signatures, des messages de responsables politiques, de représentants d'associations agricoles... Le bus est passé par le Luxembourg, la Hongrie  l'Italie et s'arrêtera en France avant de rejoindre  l'Espagne.

L'Espagne, pays des OGM

Le choix de cette dernière escale est doublement symbolique. L'Espagne est en effet le pays qui assure actuellement la présidence de l'UE. C'est aussi le seul pays où les OGM sont cultivés massivement et où les cultures transgéniques ont démontré toutes leurs limites. C'est ainsi qu'une vaste manifestation est prévue à Madrid, le 17 avril. prochain.

Récemment, Greenpeace accueillait en Belgique des représentants de la COAG, une des principales associations d'agriculteurs espagnols, venus plaider la cause du non-OGM, directement auprès des responsables politiques européens. Il ressortait clairement de leurs propos que dix ans de cultures OGM en Espagne n'apportaient aucune satisfaction aux agriculteurs.

Une procédure d'autorisation imparfaite

Pourquoi s'opposer avec autant de détermination aux cultures transgéniques ? La Commission Barroso II a débuté ses travaux en donnant le feu vert aux cultures de pommes de terre OGM. Or, cet OGM est contesté notamment par certains scientifiques et n'est même pas souhaité par le secteur industriel pour lequel il est destiné : les utilisateurs d'amidon. Cette autorisation ouvre cependant la porte à l'autorisation d'autres plantes transgéniques. Et ce, sans l'assentiment des consommateurs !

Pour Greenpeace, la procédure d'autorisation actuellement appliquée au sein de l'UE n'est pas satisfaisante. D'une part, l'évaluation des risques pour l'environnement doit être améliorée. D'autre part, elle tient insuffisamment compte des coûts socio-économiques des cultures OGM. Parmi les coûts indirects de ces cultures conditionnées pour satisfaire les besoins immédiats de l'industrie, citons la nécessité d'organiser à grands frais la séparation des filières OGM, traditionnelles et bio. Les OGM sont des organismes vivants. Ils peuvent donc transmettre leurs spécificités génétiques par simple pollinisation ou lors de mélanges fortuits lors du transport. On parle alors de contamination génétique.Récemment, un scandale de cet ordre a entachéla réputation des graines de lin.

Greenpeace vient de publier un rapport analysant ces coûts insuffisamment pris en compte dans la procédure d'autorisation telle qu'actuellement pratiquée par l'UE. Les consommateurs européens restent opposés à ces cultures qui visiblement posent plus de problèmes qu'elles n'apportent des solutions.

Signez la pétition !

Pour déposer officiellement une proposition de loi auprès de l'UE en vue de l'adoption d'un moratoire sur les cultures et importations d'organismes génétiquement modifés (OGM), un million de signatures doivent impérativement être réunies. Greenpeace collabore avec Avaaz pour atteindre cet objectif.

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