Actualité - 16 octobre, 2008
Les militants de Greenpeace ont organisé une action sur la Place Rouge, à Moscou, dans le cadre du Simplicity Event de Philips. Ils ont déployé une banderole de quinze mètres de long, portant le texte "Philips : simply take back & recycle" et interpelé les dirigeants de la multinationale.
A l'occasion du 110ème anniversaire de la présence de Philips en Russie, Greenpeace a déployé une banderole sur la Place Rouge pour demander à la multinationale de prendre ses responsabilités quant au sort de ses appareils électroniques usagés.
La Russie est l'un des marchés où Philips réalise sa plus forte
croissance. Pourtant, la multinationale ne se soucie pas du sort
des appareils usagés. Greenpeace demande à l'entreprise d'organiser
partout dans le monde une collecte et un recyclage adéquats de ses
produits.
Absence de collecte et de
recyclage
Philips fête cette semaine sa 110ème année de présence
commerciale en Russie. Pourtant, l'entreprise n'a toujours pas mis
sur pied un système pour collecter et recycler les appareils
toxiques. En conséquence, de nombreux déchets électroniques sont
incinérés en Russie, ce qui libère des produits toxiques et
provoque des problèmes sanitaires et environnementaux. Greenpeace a
récemment effectué une étude de la pollution des sols qui en
découle.
Responsabilité individuelle
Philips ne reprend les appareils au rebut que dans les pays où
la législation l'y oblige. L'entreprise pratique en outre un
lobbying actif contre la légalisation de la responsabilité
financière individuelle des producteurs pour leurs produits usagés.
Ses concurrents, comme Sony et Samsung, sont en faveur de ce
financement individuel. Philips veut faire imposer une
responsabilité collective, dans le cadre de laquelle une cotisation
d'élimination doit être payée : avec un tel système, l'entreprise
peut répercuter un prix plus élevé, et inéquitable, sur le
consommateur.
Des appareils Philips déchargés au
Ghana
Au mois d'août, Greenpeace a révélé le déchargement à grande
échelle des déchets
électroniques occidentaux au Ghana. De nombreux appareils de
Philips atterrissent également sur les décharges au Ghana. Le pays
ne dispose pas d'infrastructures de recyclage adéquates, de sorte
que les déchets toxiques sont démantelés et incinérés de façon
dangereuse. Les ouvriers, dont de nombreux enfants, sont ainsi
exposés à un cocktail de produits toxiques.
Les producteurs doivent payer pour la
collecte et le recyclage
Greenpeace veut que les producteurs d'équipements électroniques
collectent leurs appareils partout où ils les vendent. Les
producteurs doivent également payer pour le recyclage de leurs
appareils usagés. S'ils sont contraints de payer les coûts de
recyclage de leurs appareils, ils seront plus enclins à produire
des équipements électroniques comportant moins de substances
toxiques, et plus faciles à recycler.
Aidez-nous ! Demandez à Philips de prendre ses
responsabilités ! (anglais)