Actualité - 21 mai, 2008
Greenpeace publie un nouveau rapport : "The hidden carbon liability of Indonesian palmoil". Ce rapport analyse le risque – présent et futur - que les investisseurs et les industriels prennent en raison des activités de leurs fournisseurs en huile de palme. Les émissions de gaz à effet de serre sont de nos jours de plus en plus souvent considérées comme des facteurs de risque pour l'industrie et les investisseurs.
Une plantation de palmiers à huile à Riau (Sumatra – Indonesie).
Le rapport de Greenpeace part de l'exemple d'Unilever et estime
le prix que ce groupe industriel devrait payer si les émissions de
carbone devaient lui être facturées. Cette estimation s'élève à
quelque 714 millions d'euros par an, ce qui correspond à 14% de son
bénéfice annuel (2007) et porte sur l'ensemble de la chaîne de
fabrication de l'huile de palme. Il est raisonnable de penser qu'un
risque financier similaire puisse être encouru par d'autres
entreprises, également utilisatrices d'huile de palme, comme
Nestlé, Procter&Gamble ou encore Kraft.
Le rapport publié ce 21 mai 2008 vient compléter un rapport
établissant comment les fournisseurs d'huile de palme sont
impliqués dans la destruction forestière en Indonésie. Ce pays est
le plus gros émetteur de gaz à effet de serre après les Etats-Unis
et la Chine. Le gros des émissions de l'Indonésie renvoie à la
déforestation. Environ 90% de la production mondiale d'huile de
palme est originaire d'Indonésie et de Malaisie.
Greenpeace mène campagne contre l'impact dévastateur de la
production d'huile de palme en Indonésie. Cet impact concerne la
déforestation et a des répercussions sur le climat. L'huile de
palme est utilisée dans plusieurs secteurs industriels :
l'alimentation, la cosmétique et le secteur énergétique.
Greenpeace estime qu'un moratoire est nécessaire pour préserver
le patrimoine naturel de l'Indonésie et demande aux entreprises
utilisant de l'huile de palme ou impliquées dans sa
commercialisation de cesser de transformer des zones forestières,
riches en biodiversité en plantations de palmiers à huile.Depuis la
publication du premier rapport, Unilever s'est engagée à soutenir
l'idée d'un moratoire. D'autres groupes industriels comme Nestlé,
Procter&Gamble et Kraft encouragent également la déforestation.
Pour Greenpeace, il est essentiel que ces entreprises prennent
leurs responsabilités et soutiennent - comme Unilever - le
moratoire sur la déforestation en Indonésie.
Téléchargez le rapport 'The hidden
carbon liability of Indonesian palmoil'
Téléchargez le rapport 'Burning up
Borneo'