Actualité - 6 janvier, 2005
Des militants de Greenpeace ont déposé cette semaine 11.000 poissons morts et autres créatures marines devant les portes du bâtiment de l'Union européenne, à Bruxelles. Il s'agit là de toutes les créatures marines (crabes, moules...), non désirées, qui ont péri dans les filets des pêcheurs au terme de deux petites heures de pêche. Dans certains cas, les prises non désirées représentent 90% de l'ensemble des captures... Les ministres chargés de la pêche, réunis cette semaine pour discuter de la problématique des mers européennes, ne sont pas parvenus à un accord visant à protéger les espèces menacées. Pendant ce temps, Greenpeace a récolté plus de 200.000 signatures de personnes souhaitant la création de réserves maritimes en mer du Nord.
Des militants de Greenpeace déposent 11.000 poissons morts et autres créatures marines devant les portes du bâtiment de l'Union européenne
"Ce gaspillage de la vie reflète ce qui se passe chaque heure,
de chaque jour, dans les mers européennes", a déclaré Rosanna
Micciché de Greenpeace. "Nous appelons les ministres européens
responsables de la mer à mettre un terme à ce gaspillage. La
solution passe par la création de réserves maritimes et par
l'adoption de mesures interdisant toute activité nuisible dans les
zones protégées."
Réserves maritimes: un plus pour les poissons ET les
pêcheurs
Dans une réserve maritime, les activités préjudiciable à
l'écosystème
marin sont interdites. Ceci présente deux gros avantages: les
espèces
animales (menacées) sont protégées et les stocks de poissons ont
le temps de se régénérer. A terme, on constate une augmentation du
stock de poissons dans les réserves mais également dans les zones
ouvertes à la pêche puisque les poissons finissent par "quitter" la
réserve.
Jouer avec les quotas
Greenpeace demande une législation sur le long terme permettant
aux
mers européennes de se rétablir. Les lois en vigueur au niveau
de
l'Europe sont insuffisantes pour venir à bout de
problématiques
telles que la surpêche, la pollution, l'extraction de gaz, de
pétrole et de sable. Et que dire du "jeu" des quotas? Tous les ans,
un panel de scientifiques demande l'instauration de quotas zéro
pour certaines espèces de poissons. Et tous les ans, cet appel est
simplement négligé par les politiciens...