En route vers une vaste réserve marine dans l'océan Pacifique sud

Actualité - 6 janvier, 2011
Huit îles de l'océan Pacifique sud ont annoncé ce 1er janvier 2011 la protection accordée à une zone de 4,5 millions de km². Même s'il ne s'agit pas encore stricto sensu d'une réserve marine, on ne pouvait pas rêver de meilleure manière de démarrer l'année !

Le concept de réserves marines permet de protéger ces zones de l'impact dévastateur des activités humaines.

Qu'est-ce qui va changer ? Un peu de répit sera accordé à des espèces dont les stocks sont en déclin. Il s'agit par exemple de thonidés comme le thon obèse (Thunnus obesus) ou le thon jaune (Thunnus albacares ). D'où viendra ce répit ? De l'interdiction de techniques de pêche particulièrement destructrices.

Ce « paradis » est situé dans la partie centrale et à l'ouest de l'océan Pacifique sud. Les thoniers qui voudront encore y pêcher devront demander une autorisation. Cinq secteurs particuliers ont été définis dans la zone.

« C'est un moment historique, commente depuis l'hémisphère sud Lagi Toribau : l'océan, la vie marine sortent vainqueurs et notre futur ne pourra que bénéficier de cette première étape en vue de la création d'une réserve marine.»

Le concept de réserves marines permet de protéger ces zones de l'impact dévastateur des activités humaines.

La WCPFC càd la Western and Central Pacific Fisheries Commission n'a pas réussi fin de l'année dernière à conclure un accord pour protèger les écosystèmes marins de cette zone. L'Union européenne et la Corée du Sud avaient mis des bâtons dans les roues de ce processus de protection. Ceci explique la présence d'une flotte de 40 navires prêts à contourner l'interdiction de pêche et nous rappelle que beaucoup doit encore être mis en oeuvre pour arriver à la création d'une authentique réserve marine.

Requins et tortues

La décision des huit îles comprend également une réduction de 30% du volume de la pêche dans leurs zones d'exclusion économique ( EEZ). Ces mesures visent à permettre la reconstitution des stocks de thon, actuellement menacés par la surpêche. Un élément important est également d'éviter que les zones de pêche intensives ne soient purement et simplement déplacées. Pour protéger les thons, il est encore nécessaire d'envisager l'interdiction des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui entraînent la mort de nombreux spécimen trop jeunes mais aussi d'autres espèces (requins, tortues).

Greenpeace mène campagne pour obtenir la création de réserves marines qui couvrent 40% de la surface totale des océans et pour l'émergence de pêcheries durables. Ces deux mesures sont indispensables pour remettre nos mers sur pied.

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