Ouverture du parc éolien du Thorntonbank

Actualité - 29 juin, 2009
Le premier parc éolien offshore a officiellement ouvert ses portes la semaine dernière sur le Thorntonbank, au large des côtes belges. Pour l'entreprise C-power, qui a fait construire ces turbines, il s'agit non pas d'une, mais bien de trois primeurs: ces éoliennes se distinguent par leur taille imposante, par leur éloignement par rapport à la côte et par la profondeur à laquelle elles sont fixées dans le fond marin. Investir dans les éoliennes en mer constitue pour Greenpeace une excellente manière d'accélérer la sortie du nucléaire.

Parc éolien offshore.

Le parc compte pour l'heure six turbines, chiffre qui devrait passer à 54 d'ici 2013, soit 300 MW de production d'électricité. 600.000 ménages pourront ainsi être approvisionnés en énergie pendant une année. Ces éoliennes de C-Power sont un projet parmi de nombreux autres. La Belgique a en effet promis à l'UE que d'ici 2020, 13% de son énergie proviendra de sources renouvelables. La moitié des projets sera réalisée en mer.

Alternative à l'énergie nucléaire

Nous devons progressivement tourner le dos aux combustibles fossiles et à l'énergie nucléaire. Les premiers sont responsables des changements climatiques, la seconde n'est pas une source d'énergie durable. Ainsi, la construction d'une centrale nucléaire est trop onéreuse et les réserves d'uranium s'épuisent. Investir dans une technique sans avenir n'a pas de sens. L'énergie nucléaire n'est par ailleurs pas sans danger et les risques en cas d'accident nucléaire sévère ne sont pas assurés. Enfin, nous confrontons les générations futures au problème des déchets radioactifs. Il est temps d'investir massivement dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. L'éolien doit occuper une place importante dans ce tableau.

Connecter les éoliennes

Pour améliorer le rendement, les pays autour de la mer du Nord peuvent interconnecter leurs parcs offshore. Greenpeace a fait réaliser une étude qui détaille cette piste. Les politiciens semblent eux aussi de plus en plus conquis par ce projet mais il est nécessaire aujourd'hui de trouver les fonds pour le concrétiser. Le gouvernement étudie diverses manières de récupérer les profits illégitimes d'Electrabel. L'année dernière, cette dernière a reversé 250 millions d'euros, un montant qui devrait doubler pour 2009. L'idée est que les fonds ainsi récupérés soient investis dans les alternatives aux énergies fossiles et nucléaire.