Déchets électroniques illégaux “offerts” au Ghana

Actualité - 5 août, 2008
Le Ghana est touché par une pollution critique suite au dépôt illégal de produits électroniques dangereux provenant de l'Ouest. Une analyse conduite par Greenpeace a démontré qu'une large quantité de substances toxiques telles que du plomb, des adjuvants d'assouplissement et des dioxines, sont présentes dans le sol.

Câbles et autres composants électroniques stockés en vue d'en faire fondre le plastic pour ensuite être récupérés par des acheteurs au Ghana.

Cette première analyse de sol sur les déchets métalliques au Ghana a été conduite par Greenpeace ces derniers mois. Les appareils usagés provenant de l'Ouest sont démontés dans des décharges par des enfants qui retirent à mains nues les métaux des télévisions et des ordinateurs. 79% des appareils usagés qui arrivent au Ghana proviennent de l'Europe de l'Ouest.

Comment ces déchets aboutissent-ils au Ghana?

Des containers remplis de vieux ordinateurs, d'écrans de télévisions Philips, Canon, Dell, Microsoft, Nolia, Siemens et Sony proviennent directement d'Allemagne, de Corée, de Suisse et des Pays-Bas. Etant donné que l'exportation de déchets dangereux vers les pays en voie de développement est illégale, ces produits sont transportés par bateau, officiellement en tant qu'appareils de seconde main. Mais à l'arrivée, la majorité des appareils ne fonctionnent plus et sont emmenés rapidement à la casse. Là, ils sont brûlés et fondus par des travailleurs non protégés contre les substances toxiques.

Les sols du Ghana remplis de substances toxiques

En avril dernier, Greenpeace a prélevé des échantillons dans six sols différents dans des décharges à Accra, la capitale, et à Koforidua, une autre ville à quelques kilomètres de là.

Dans tous les échantillons, une grande présence de substances toxiques ont été trouvées telles que du plomb, des adjuvants d'assouplissement et des dioxines. La plupart de ces substances se désintègrent difficilement et finissent par se propager dans l'environnement et au sein de la population. Elles sont d'autant plus dangereuses pour les enfants car elles ont un effet néfaste sur le développement des hormones de croissance.

Greenpeace exige une électronique sans substances toxiques

Selon Greenpeace, les fabricants des produits électroniques ne doivent plus utiliser de substances toxiques. Ils doivent également s'assurer que les produits usagés qui finissent au Ghana soient correctement désassemblés et recyclés. C'est la seule manière de remédier aux conséquences néfastes pour l'environnement et la santé des appareils usagés abandonnés dans les décharges.