Actualité - 11 septembre, 2008
Greenpeace salue le vote qui a eu lieu ce 11 septembre au Parlement européen dans le cadre de la directive Renouvelable et le maintien de l'objectif global de 20% de la consommation énergétique sur base de renouvelables à l'horizon 2020. Les parlementaires européens se sont engagés – à une écrasante majorité – en faveur des énergies renouvelables. Ils se sont malheureusement montrés moins fermes pour freiner le développement des agrocarburants non durables.
Parc éolien devant la côte danoise
Le vote du 11 septembre est particulièrement encourageant parce
qu'il permet d'imposer aux états membres des objectifs réellement
contraignants et assortis de sanctions. Il prévoit également des
mesures pour atteindre ces objectifs comme l'accès aisé pour les
renouvelables aux réseaux de distribution d'électricité et de gaz
et de quoi encourager le recours aux énergies renouvelables pour
les systèmes de chauffage pour les nouvelles constructions.
Soulagée après ce vote en commission de l'Industrie, Greenpeace
est plus sceptique en ce qui concerne les résultats du vote liés
aux agrocarburants. Bien que de nombreuses études récentes prouvent
que les agrocarburants ne contribueront pas de manière efficace à
la lutte contre les changements climatiques, l'objectif général
fixé pour les agrocarburants est maintenu avec quelques nuances. Ce
qui est préoccupant et peu réaliste. Il serait, en effet,
contre-productif d'utiliser de la biomasse durable dans un secteur
comme celui des Transports, toujours à la traîne en terme
d'efficacité.
Au gouvernement belge
d'embrayer...
Le vote de ce matin ouvre des perspectives pour la Belgique qui
stagne aujourd'hui avec à peine 2% de sa consommation énergétique
provenant de sources renouvelables. Pour atteindre les 20% de
renouvelables en 2020 préconisés par l'UE et les 13% imposés à
notre pays, la Belgique doit adopter à son tour des objectifs
annuels par secteur (électricité, chauffage-refroidissement...) et
prendre les mesures permettant de les atteindre. Une de ces mesures
doit être d'accorder la priorité à l'éolien en mer (offshore).
Greenpeace a récemment publié, une étude qui confirme la fiabilité
de ce mode de production énergétique et la plus-value de
l'interconnexion des parcs éoliens offshore.