Valentine Jacquemart

Greenpeace soutient, via un crowdfunding (financement participatif), les organisations Terre-en-vue et De Landgenoten qui achètent des terres pour ensuite permettre à des agriculteurs bio de les exploiter. Valentine, fille d’agriculteurs concernés par le projet, est conquise par l’initiative. Elle témoigne.  

Participez au projet de crowdfunding. Vous aidez des agriculteurs bio et, plus largement, l’agriculture écologique

Depuis 35 ans, mes parents louent les terres agricoles qu’ils exploitent dans la province de Namur. Jusqu’à il y a peu, on ne s’est jamais vraiment posé de questions par rapport à l’avenir. Les choses ont changé en 2012, au moment du décès de la propriétaire. Elle n’avait pas d’héritiers directs et on était presque sûrs que les terres allaient être vendues. Dans un tel cas, mes parents auraient pu s’endetter pour acquérir les terres menacées par la vente, or, ils n'ont pas choisi cette option-là. On s’est dit à ce moment-là qu’il nous fallait réagir autrement.

C’est alors qu’on a appris qu’une coopérative avait vu le jour (Terre-en-Vue). Elle achète des terres pour les relouer à des agriculteurs bio comme mes parents. Ils sont venus voir la ferme et ont proposé de nous aider.

Participez au crowdfunding, c’est soutenir l’agriculture écologique

Greenpeace donne un coup de pouce au projet en lançant un crowdfunding permettant aux citoyens de participer au financement des terres. Personnellement, je trouve ça « wouah ». Les gens qui mettent de l’argent dans de tels projets, ce n’est pas juste pour soutenir une famille mais bien, pour soutenir l’agriculture écologique dans sa totalité. Et pour mes parents et les autres agriculteurs, c’est génial de pouvoir disposer de terres sans avoir à s’endetter. Et tout ça, pour des projets respectueux de l’environnement.

Participez aux crowdfunding !

Pour ma part, je me spécialise dans le maraîchage. Cette activité ne requiert pas autant de terres que celle exercée par mes parents. Ils exploitent une ferme en biodynamie pour développer une gamme diversifiée de produits laitiers de haute qualité. En ce qui me concerne, je souhaiterais donc que, plus tard, d’autres agriculteurs puissent rejoindre l’aventure, qu’on puisse exploiter les terres ensemble !  L’idée que les terres deviennent en quelque sorte un bien commun est vraiment quelque chose qui me séduit. Non seulement elles sortent de la spéculation mais de plus, elles sont louées pour 99 ans minimum. On est donc sur le long terme, dans une vision de développement durable.