Pablo Mendez est bénévole pour Greenpeace depuis neuf ans. A Durban, il organise, avec d'autres, les actions et les manifestations qui se déroulent à l'extérieur du centre de conférence. Lisez son nouveau blog. 

Cela fait déjà plus d'une semaine que je suis en Afrique du Sud. Le temps file et les activités se suivent à un rythme effréné. La semaine dernière, juste avant l'ouverture du Sommet, nous avons planté une turbine haute de 5 mètres sur la plage de Durban. L'action présentait une certaine ressemblance avec une célèbre photo d'Iwo Jima durant la seconde guerre mondiale ! Notre éolienne, installée avec l'aide de personnes de diverses nationalités, est elle aussi devenue un symbole. La matinée était splendide, le soleil venait de se lever et nous nous tenions prêts à adresser notre message aux hommes politiques et capitaines d'entreprises qui suivent les négociations ici à Durban : optez pour un avenir vert et durable.

Mercredi dernier, nous sommes repartis en direction de la plage. Cette fois, nous étions déguisés en arbre, pour attirer l'attention sur la révision du Code forestier au Brésil qui a des conséquences néfastes pour la sauvegarde de l'Amazonie.

Action à Durban, pour le maintien du Code forestier.

Mandela, Biko et Ghandi

L'ambiance entre nous, les bénévoles, est très spéciale. L'entente est pour ainsi dire excellente avec toutes les personnes avec qui je vis et travaille depuis plus d'une semaine. Ce qui rend l'expérience encore plus unique à mes yeux, c'est que nous sommes dans le pays de personnes qui m'ont toujours énormément inspiré, comme Nelson Mandela et Steve Biko. Mahatma Ghandi a également passé une partie de sa vie en Afrique du Sud, où ses idées concernant la protestation pacifique ont notamment pris forme. Si les dirigeants de ce monde avaient ne fût-ce que la moitié de leur honnêteté, le monde serait un endroit bien meilleur pour vivre.

La météo ici reste très imprévisible, ce qui n'est pas toujours très confortable lorsqu'on vit sous tente. Dernièrement, la tente que je partage avec un Néerlandais et un Finlandais était à nouveau sous eau. Je n'avais encore jamais vu une tempête aussi forte. Régulièrement aussi, nous faisons la chasse aux araignées et autres visiteurs inattendus. Grâce à Nioka, une activiste sud-africaine et experte sur le plan des insectes, nous savons au moins comment éviter les morsures et autres petits maux.

Belles promesses

Et entre-temps, les négociations se poursuivent. Les politiciens feront certainement de belles promesses, peut-être signeront-ils même ici ou là un accord intéressant. Mais il faut aussi qu'ils joignent l'acte à la parole. Sommet après Sommet, le temps passe et nous ne pouvons plus nous permettre de tergiverser.

Je conclus ce blog avec les mots de Ghandi, des mots auxquels je pense souvent durant mon séjour à Durban : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. »