Les transports en commun sont une bonne chose pour le climat. Certes, selon son contrat de gestion et le Code bruxellois de l’Air, du Climat et de la Maîtrise de l’Énergie, la STIB ne peut désormais plus acheter de bus roulant au diesel. À bien des égards, la STIB est donc pionnière d’un avenir durable.

Pourtant, une chose nous dérange : la caisse de retraite de la STIB a investi près de 2,5 millions d’euros dans les 200 plus grandes entreprises d’énergie fossile. La STIB a ainsi manqué l’occasion de rejoindre l’un des mouvements climatiques les plus prometteurs de ces dernières années : le mouvement de désinvestissement.

Le désinvestissement, « investir à rebours » pour le climat

Le dé-quoi ? Le mouvement de désinvestissement appelle les gouvernements, les entreprises et les organisations à ne plus investir leur argent dans des entreprises qui dérèglent notre climat. Si nous voulons maintenir le réchauffement en dessous de 2 °C - ou mieux de 1,5 °C -, 80 % des réserves de combustibles fossiles doivent rester enfouies, et nous ne devons plus prêter d’argent à des entreprises comme Exxon, qui a menti pendant des années sur le réchauffement climatique, ou Shell, dont le PDG déclare sans détour qu’il pompera tout ce qu’il peut.

Dans le monde entier, plus de 500 gouvernements, entreprises et organisations ont décidé de ne plus investir dans les pollueurs climatiques. Ensemble, ils ont retiré 3400 milliards de dollars de l’industrie des énergies fossiles dans 17 pays allant de l’Australie aux États-Unis en passant par le Sénégal, la Polynésie et des pays plus proches comme les Pays-Bas ou la France. Même le plus grand fonds commun de placement du monde, ironiquement bâti avec les revenus de la production pétrolière et gazière norvégienne, s’est débarrassé l’an dernier de ses actifs dans le charbon. Nous pensons qu’il est grand temps que la Belgique se joigne au mouvement.

Des transports publics vraiment verts

Le moment est donc venu. Greenpeace Bruxelles lance la première campagne publique de désinvestissement en Belgique. Nous voulons que les investissements de la STIB soient aussi bons pour le climat que le reste de ses activités. Nous croyons à des transports en commun vraiment écologiques, non seulement sur la voie publique, mais également sur les marchés financiers. De nombreux exemples à l’étranger prouvent que c’est possible. Chère STIB, nous pensons que vous pouvez le faire aussi. En tant que Bruxellois, nous sommes déjà très fiers de vous, mais vous pouvez nous rendre encore plus fiers !

Soutenez cette campagne, signez la pétition pour des transports publics vraiment verts !

Mathias Balcaen est coordinateur de Greenpeace Bruxelles