Greenpeace proteste régulièrement contre le problème des déchets nucléaires (comme à la mi-novembre au siège social d’Engie-Electrabel), mais où en est-on ? Quel est le problème posé par les déchets nucléaires, et combien cela coûterait-il de « résoudre » ce problème ? Lisez donc, vous allez voir !

AGISSONS : Vous en avez assez des déchets nucléaires ? Alors, choisissez un fournisseur d’électricité qui n’en produit pas de nouveaux !

Pour rappel, les déchets nucléaires regroupent tous les déchets radioactifs, mais les pires proviennent de la production d’énergie nucléaire : ce sont des substances hautement toxiques, comme le plutonium, qui peuvent rester dangereuses pendant 250.000 ans. Problème : il n’y a pas un endroit au monde où tous ces déchets peuvent être stockés en toute sécurité...

La « solution » belge n’en est pas une

En Belgique, cela fait plus de 30 ans qu’on tente de déterminer si on ne peut pas enterrer nos déchets hautement radioactifs dans la couche d’argile de Boom, en province d’Anvers. Cependant, l’enfouissement des déchets hautement radioactifs dans cette couche d’argile se heurte à divers problèmes : celle-ci n’est ni assez profonde ni assez épaisse, elle ne pourrait pas résister à la chaleur émise par ces déchets nucléaires, et elle se trouve juste au-dessus de la deuxième nappe phréatique de notre pays.

En outre, comme nous l’apprend le dernier rapport de Greenpeace, les plans du réseau de galeries souterraines ne sont pas non plus à la hauteur : il est prévu d’utiliser un seul tunnel (au lieu de deux tunnels parallèles), les forages menacent d’endommager encore plus la couche d’argile déjà mince, et il existe un risque de réaction nucléaire en cas de chute d’un conteneur.

Qui va payer ?

L’ONDRAF, l’organisme chargé de la gestion des déchets nucléaires, tente de prendre en compte certains de ces problèmes. C’est pourquoi il propose d’enfouir les déchets plus profondément, de sorte qu’il faudra peut-être chercher d’autres endroits pour ce faire. Mais cela fait encore grimper la note : le stockage des déchets, à lui seul, ne coûterait plus 3,2 milliards, mais plus de 10 milliards d’euros.

Et pendant ce temps, de sérieux doutes planent sur le fonds qui doit régler cette addition. Le fonds Synatom n’est pas suffisamment alimenté, et de surcroît, cet argent est prêté à raison de 75 % à... l’opérateur des centrales nucléaires, Engie-Electrabel (qui est, en outre, propriétaire du fonds). Cet argent sera-t-il donc vraiment disponible quand nous en aurons besoin ?

Choisissez une énergie qui ne produit pas de déchets nucléaires !

En fin de compte, nous payerons donc peut-être tous pour le stockage sûr des déchets nucléaires. C’est inacceptable ! Le pollueur doit payer : après avoir tiré profit de l’énergie nucléaire pendant des années, Engie-Electrabel doit assumer jusqu’au bout le coût de ses déchets nucléaires, même s’il nous faut encore des années, ou même des décennies, pour trouver une solution sûre.

C’est pourquoi Greenpeace demande la création d’un fonds national indépendant qui gérera les provisions nucléaires. En attendant, vous pouvez déjà choisir un fournisseur d’électricité qui ne produit pas de déchets nucléaires !