Les réacteurs Doel 4 et Tihange 1 et 2 ont été à nouveau à l’arrêt durant tout le mois d’avril. Autrement dit, la moitié de la capacité nucléaire était indisponible.

Il n’y a pas si longtemps, les partis de la majorité des gouvernements successifs Di Rupo et Michel ont voté en faveur de la prolongation de la durée de vie des plus anciens réacteurs nucléaires belges. Tihange 1 et Doel 1 et 2, qui représentent ensemble une capacité de production d’environ 1800 MW, devaient être prolongés de 10 ans sous peine de black-out.

Gare au black-out

Les arguments portant sur les risques accrus de cette prolongation étaient balayés devant le spectre d’un black-out garanti si on fermait définitivement ces trois réacteurs.

Aujourd’hui, nous voyons que ces arguments n’avaient absolument aucun fondement. Les réacteurs fissurés Doel 3 et Tihange 2, soit environ 2000 MW, ont été à l’arrêt pendant près de trois ans sans que la sécurité de notre approvisionnement s’en ressente. Pendant toute l’année 2015, à peine la moitié de nos installations nucléaires était disponible en raison des réparations rendues nécessaires pour cause de multiples déficiences.

Pourtant, la lumière ne s’est pas éteinte.

De mal en pis

En avril 2017, rebelote : Doel 4 et Tihange 1 et 2 ont été fermés pendant tout le mois, ce qui signifie à nouveau que 51 % de la capacité nucléaire étaient indisponibles. Et la première semaine de mai, c’était encore pire, car du 4 au 6 mai, Doel 3 a fonctionné à capacité réduite.

En Allemagne

Quel contraste avec l’Allemagne, où le 30 avril, les énergies solaire et éolienne ont produit 85 % du courant électrique. Pour éviter une offre excédentaire d’électricité, les centrales au charbon ont été arrêtées et la capacité des centrales nucléaires a été réduite.

Transition énergétique

Ceci montre une fois encore que quand on veut, on peut. Quand la Belgique entamera-t-elle enfin sa « transition énergétique » ?