Cette année, la lutte contre le changement climatique pourrait prendre un tournant décisif. La conférence de Paris en décembre offre aux dirigeants politiques et économiques la possibilité de prendre les décisions critiques qui sont nécessaires pour contenir l’élévation de la température moyenne à moins de 1,5 ou 2 degrés Celsius.

Selon le GIEC, à partir de maintenant, l’humanité ne peut émettre plus de 1000 gigatonnes de CO2, si nous voulons respecter cette limite. Au rythme actuel et projeté de la consommation, ce budget carbone sera intégralement utilisé dès 2040.

 

Un changement dynamique est en train de se produire dans l’approvisionnement en énergie, mais il doit se faire plus rapidement. Ce scénario de [R]évolution énergétique ouvre la voie à un approvisionnement en énergie 100 % durable, met fin aux émissions de CO2, procède à l’élimination progressive de l’énergie nucléaire, et rend inutile toute nouvelle exploration pétrolière dans les eaux de l’Arctique ou en eaux profondes, comme au large des côtes du Brésil. Il démontre également que cette transformation crée de l’emploi dans le secteur énergétique.

Il ne manque plus que la volonté politique.

Greenpeace publie ses scénarios pour une [R]évolution énergétique depuis 2005, et depuis peu, elle les établit en collaboration avec la communauté scientifique, et en particulier avec le Centre aérospatial allemand (DLR).

Nos prévisions sur le potentiel et la croissance du marché de l’énergie renouvelable ont pu sembler fantaisistes ou irréalistes. Toutefois, elles se sont avérées exactes. Cette année, le Meister Consultants Group aux États-Unis a conclu que « la plupart des principales agences de l’énergie, institutions financières et entreprises du secteur des combustibles fossiles ont gravement sous-estimé la vitesse à laquelle le secteur de l’énergie propre pouvait et allait croître ».

Ce ne fut ni l’AIE, ni Goldman Sachs, ni le ministère américain de l’Énergie qui eurent raison. C’est le scénario économique de Greenpeace qui s’est avéré le plus précis.