De mi-août à mi-septembre, nous allons mener une campagne de mesure de la qualité de l’air dans les six plus grandes villes wallonnes. Les résultats seront communiqués début octobre et pourraient démontrer comment la qualité de l’air est systématiquement sous-estimée en Wallonie. Nous espérons ainsi informer les citoyens et faire réagir les autorités wallonnes quant à l’urgence du problème.

Pendant quatre semaines, 74 citoyens volontaires installeront à leur fenêtre un dispositif de mesure de la qualité de l’air dans le centre-ville de Tournai, Mons, Charleroi, La Louvière, Namur et Liège. Les participants habitent dans des rues où le trafic routier est important afin d’obtenir des données représentatives de la pollution en centre urbain. Des données sur la qualité de l’air en Wallonie sont déjà disponibles, mais elles proviennent de stations de mesure éloignées des zones urbaines, voire implantées en zones rurales. L’objectif est donc de montrer les taux de pollution auxquels les citadins sont quotidiennement exposés.

La qualité de l’air est une problématique déjà très discutée en Flandre et à Bruxelles, mais encore assez peu en Wallonie. Greenpeace récupérera les résultats des analyses des données récoltées début octobre et espère que les politiciens, à la veille des élections communales, prendront enfin au sérieux l’énorme impact que la pollution de l’air a sur la santé des citoyens et plus particulièrement sur celle des enfants, plus vulnérables que les adultes.

Le rôle des autorités locales

Les autorités locales peuvent faire bouger les choses, notamment en commençant par faire sortir de leurs rues la source principale du dioxyde d’azote, le diesel, dont les effets sur la santé humaine sont néfastes. Bruxelles a mis en place depuis cette année une zone à basses émissions et envisage maintenant un ban des voitures diesels avant celles à l’essence. Anvers a instauré sa zone à basses émissions en 2017. Il est temps que les villes wallonnes agissent aussi pour la santé de leurs citoyens.

Sensibiliser les citoyens

Avec ces mesures, Greenpeace veut aussi sensibiliser les citoyens. Certains pensent que la pollution de l’air ne concerne pas la Wallonie. Alors que Bruxelles, des villes flamandes et européennes sont aux prises avec des émissions élevées de dioxyde d’azote dues au diesel, il n’y a aucune raison de penser que les villes wallonnes sont miraculeusement épargnées par ce phénomène. Les citoyens wallons ont le droit de respirer un air qui ne les rend pas malades !