"Un ancien collègue m'a transmis l'e-mail avec des informations sur le train du climat pour Varsovie... et ma première réaction a été : dans le fond, pourquoi pas ?"

"Je m'occupe presque au quotidien de ce sujet : le climat. Quand ce n'est pas pour Greenpeace en vue d'associer les gens à nos actions, c'est via la rédaction de mon étude « Environnement-Sciences naturelles ». Ou tout simplement dans la vie de tous les jours, en essayant d'apporter sa petite pierre à l'édifice et de faire un effort pour réduire son empreinte sur l'environnement. On se rend toutefois bien compte que cela ne suffit pas, et que des mesures sérieuses doivent être prises à un niveau supérieur."

"Néanmoins, on observe chez bon nombre d'entre nous une certaine fatigue du climat et surtout une perte de confiance et d'espoir quant au fait que nos représentants politiques peuvent y changer quelque chose. La volonté et le courage politiques pour prendre des décisions qui peuvent faire la différence semblent manquer. Eh oui, la politique et les citoyens... on dirait parfois deux planètes différentes. Et pourtant, je crois qu'un tel train peut créer un lien, s'il est rempli de personnes convaincues de notre potentiel afin de mettre ensemble le changement et la transition sur les rails."

"Et comme j'apprends au fil de mes lectures qu'une transition est possible sur tous les fronts, économique, écologique et social, et que nous, citoyens, pouvons dans ce cadre exprimer notre voix, je ne peux faire autrement, étant donné ma situation, que d'embarquer dans ce train. Mais un seul train, aussi rempli soit-il, ne sera pas suffisant."

"Étonnamment, il est apparemment plus facile d'enrôler des gens pour du sponsoring que pour retenir une place dans ce train. Et j'avoue que j'ai moi-même réfléchi un instant avant de confirmer ma réservation. N'est-ce pas trop fatiguant ? C'est aussi un certain budget si on part à plusieurs et il y a surtout la grande question : ne suis-je pas trop naïf et idéaliste ?"

"C'est alors que mes pensées vont aux 30 de l'Arctique. Et à leur angoisse, leur fatigue et leur incertitude au fin fond d'une prison russe. Ne sont-ils pas eux aussi remplis de l'espoir que le changement est possible grâce à l'action et au soutien constructif des nombreux sympathisants qui se tiennent à leurs côtés ? Ils croient eux aussi qu'une transition est possible et que nous pouvons ensemble faire la différence. Ou comme Vaclav Havel l'écrit si admirablement : « […] l'espoir mérite que l'on y travaille car il est bon, non pas parce qu'il a une chance d'aboutir. Plus la situation dans laquelle nous nous raccrochons à l'espoir est défavorable, plus l'espoir est profond […]. »"

"Je n'ai dès lors d'autre choix que de prendre ce train, parce que je vis maintenant, en ce moment précis... avec le cœur plein d'espoir."

Plus d'info: http://www.climatejustice.eu