L’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) a officiellement donné un avis positif pour le redémarrage des réacteurs fissurés de Tihange 2 et Doel 3. C’est irresponsable. C’est jouer avec la sécurité des citoyens belges. Le gouvernement va-t-il prendre ses responsabilités en empêchant la relance de ces deux réacteurs ?

L’AFCN donne son feu vert alors qu’on ne sait toujours pas, avec certitude, si ces fissures ne prendront pas plus d’ampleur à l’avenir. En agissant de la sorte, elle échoue dans sa mission première : assurer la sécurité des citoyens belges.

Après une première fermeture en 2012, les deux réacteurs avaient été remis en service en mai 2013 pour ensuite être refermés en mars 2014. La raison ? Des tests démontraient que Tihange 2 et Doel 3 restaient plus fragiles que prévu.  Et en février de cette année, des milliers de nouvelles fissures de plus ont vu le jour…

Aucune garantie

Dès lors, quelle crédibilité pouvons-nous encore accorder au jugement de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire ? Et, surtout, quelle garantie avons-nous aujourd’hui concernant la sûreté de ces deux réacteurs nucléaires ? Aucune !

C’est au gouvernement, et non à l’AFCN, que revient la décision de donner une autorisation formelle pour le redémarrage de Tihange 2 et Doel 3. Nos dirigeants politiques ont le devoir de protéger la population, ils ne peuvent pas se cacher derrière les avis d’une agence défaillante. En autorisant le redémarrage des réacteurs fissurés, le gouvernement belge ferait le jeu d’Electrabel et bloquerait l’urgente transition énergétique dont les citoyens et notre planète ont besoin. Va-t-il enfin prendre ses responsabilités en empêchant leur relance ?