La semaine dernière, durant sa réunion annuelle à St.Petersbourg, le Comité du patrimoine Mondial (WHC), a exhorté les gouvernements et les compagnies pétrolières d'arrêter l'exploration proposée de pétrole dans le Parc National des Virunga en RDC . Mais vu  l'absence de réaction du gouvernement congolais (RDC) aux précédents appels, nos espoirs de changement ne sont pas élevés.

Mon collègue travaillait au forum independant des ONG où le WWF a expliqué les menaces que représente l'exploration de pétrole au Virunga, et nous avons renvoyé un message clair à la réunion du Comité du Patrimoine Mondial. C'est la première fois que la société civile s'est organisée et est venue avec de solides recommendations pour le Comité du Patrimoine Mondial. Greenpeace Russie a pris la direction du mouvement, et plus de 100 personnes de 24 pays s'y sont jointes pour discuter  des préoccupations à propos des Sites du Patrimoine Mondial dans le monde. Cela fut extrêmement important parce que ces régions possèdent de remarquables valeurs naturelles et culturelles qui doivent être préservées pour les générations futures.

Le Parc National des Virunga fut l'un des sujets les plus forts à côté des sites menacés du Patrimoine Mondial Russe et de la Grande Barrière de Corail en Australie. Greenpeace a sonné l'alarme au sujet  du sort des Virunga  plus tôt cette année  quand le gouvernement de la RDC a donné des permis d'exploration pétrolière à l'entreprise britannique de pétrole et de gaz SOCO dans le Parc National. Des dizaines de milliers de personne dépendent du parc pour leurs moyens de subsistance, de la pêche à l'éco tourisme, et le parc abrite aussi environ 480 gorilles des montagne en danger.

L'affaire Virunga montre clairement l'absence de scrupules des compagnies qui sont impatientes de commencer à forer dans une zone de conservation à haute valeur environnementale. Le gouvernement de la RDC contredit ses propres lois et viole la Convetion du Patrimoine Mondial qui ne permet pas l'exploration pétrolière et l'exploitation dans le parc.

Le Comité du Patrimoine Mondial veut l'annulation des permis d'exploration, et exige des pays où les compagnies pétrolières sont basées, incluant les gouvernements britanniques et français respectivement pour SOCO et TOTAL, de s'assurer qu'ils ne nuisent pas aux propriétés du Patrimoine Mondial. Et enfin, ils exhortent les compagnies pétrolières à s'engager à rester hors de tous les Sites du Patrimoine Mondial.

_ Irène Wabiwa, Chargée de campagne Forêts, Greenpeace Afrique