J’ai l’impression que ça fait déjà une éternité que j’ai été chez les Mundurukus, au cœur de la forêt amazonienne, pour les soutenir dans leur lutte contre la construction de centrales hydroélectriques sur le Rio Tapajós et ses affluents. Ces barrages anéantiraient à la fois la rivière et la forêt, toutes deux essentielles à la survie des Mundurukus.

Une première victoire pour les Mundurukus

Grâce à votre soutien massif et à la publicité dont nous avons entouré leur histoire, nous avons remporté une première bataille au mois d’août : l’Institut brésilien de l’environnement a refusé d’octroyer une autorisation pour la construction du barrage São Luiz do Tapajós, la plus grande des centrales électriques prévues dans le bassin hydrographique du Rio Tapajós.

Mais le gouvernement brésilien n’a malheureusement pas encore renoncé à ses projets. Les Mundurukus ne pourront dormir sur leurs deux oreilles que lorsque les pouvoirs publics auront reconnu officiellement leur territoire. La reconnaissance de ce dernier est un droit inscrit dans la constitution brésilienne, mais bien que les Mundurukus aient introduit leur dossier il y a déjà bien longtemps, la décision des autorités se fait attendre.

Un message clair adressé aux autorités brésiliennes

Le mois dernier, nous nous sommes rendus à l’ambassade brésilienne à Bruxelles. Nous avons notamment insisté sur la nécessité de respecter les droits des populations autochtones. Nos collègues de différents pays en ont fait de même, de sorte que notre message parvienne clairement au ministre de la Justice brésilien, qui est compétent pour le dossier des Mundurukus.

Entre-temps, notre pétition a rassemblé de nouvelles signatures : au total, 1,3 million de personnes apportent déjà leur soutien aux Mundurukus. Le 29 novembre – soit le jour suivant la date ultime pour la décision – les Mundurukus se sont rendus chez le ministre dans la capitale brésilienne Brasilia. Ils ont symboliquement planté leurs lances en terre pour marquer le dépassement de la date limite. Et grâce à votre soutien, ils n’y sont pas allés tout seuls !

Le dossier des Mundurukus risque bien de prendre encore du retard en raison du manque de capacités des autorités compétentes. Le ministre leur a fait comprendre qu’ils devaient s’armer de patience car il y a encore beaucoup d’autres demandes en attente. Nous espérons que le ministre dégagera rapidement plus de capacité pour traiter toutes ces demandes !

Continuez à nous suivre si vous voulez encore avoir des nouvelles de leur combat et continuez à signer et à diffuser la pétition !