Ce matin, devant l’école de mon fils, âgé de cinq ans, une maman me raconte que son enfant lui a parlé en détail de l'exposé sur le plastique que j’avais présenté devant leur classe.

Sauf que... Je n’ai jamais fait d'exposé ce jour-là….

Je réponds donc à la maman que c’est probablement mon fils qui a dû parler de la première “Plastic Attack” de Bruxelles à laquelle nous avions assisté, lui et moi. Effectivement, il était à côté de moi lorsque je donnais des interviews aux médias.

Depuis, du haut de ses cinq ans, il est très conscient de la problématique de la pollution par le plastique et du rôle que jouent les supermarchés. À tel point qu’il peut s’énerver lorsqu’il voit des produits dans des emballages superflus. “Pourquoi utilisent-ils encore ce plastique ?”, se demande alors mon fils. “Après, ça va encore se retrouver dans la nature, et les animaux vont le manger et mourir.”

Même si nous sommes de plus en plus conscientisés, on trouve encore difficilement et trop rarement d'alternatives au (sur-)emballage.

Hier soir, je regardais avec mon fils l’excellent journal (néerlandophone) pour enfants “Karrewiet” où le journaliste relayait la proposition de la Commission européenne de réduire les plastiques à usage unique. La Commission propose notamment de bannir certains produits en plastique pour lesquels existent des alternatives. Pour d'autres produits, la Commission propose que les pays de l’Union réduisent la production mais malheureusement, sans mettre en avant d’objectifs précis. Elle propose également l’instauration d’un système de caution sur les bouteilles en plastique, pour qu’on puisse récolter 90% des bouteilles mises sur le marché.

C’est un bon début, mais ce n’est encore qu’une proposition qui doit passer par le Parlement européen et être approuvée par les pays de l’Union européenne.

J’espère que nos ministres veilleront à ne pas affaiblir la proposition actuellement sur la table et qu’elle pourra entrer en vigueur aussi vite que possible en Belgique. Parce que, comme le soulèvent plusieurs experts et même l’industrie: "Il faut questionner les produits à usage unique".  On parle ici de produits qu’on utilise quelques secondes pour ensuite, les jeter.

Prenons une paille. Soit elle est en plastique et après une utilisation sommaire, elle sera brûlée, comme la plupart des plastiques chez nous, ou bien, elle finira dans la mer pour s’accumuler au fond des océans. Or à ce rythme et si rien ne change aujourd’hui, il y aura plus de plastique que de poissons dans la mer en 2050… Mais une paille peut aussi être en papier et dans ce cas, on abat des arbres qui ont mis des centaines d’années à grandir et devenir l’habitat d’autres animaux et plantes, comme dans les forêts boréales en Scandinavie ou en Russie.

Enfin, il existe des pailles reutilisable. Mon petit doigt me dit que si c’est pour préserver les forêts ou les mers et les océans, mon fils abandonnera volontiers sa paille. Et qu’il y a de fortes chances qu’il convainque toute sa classe de le faire. Et vous, que ferez-vous?

P.S: Le 2 juin auront lieu les prochaines “Plastic Attack” dans plusieurs villes en Belgique. Rejoignez le mouvement et retrouver toutes les actions sur Facebook.