Nucléaire


Greenpeace est née au début des années 70 pour protester contre les essais nucléaires américains. Aujourd’hui, nos convictions sont toujours les mêmes : le nucléaire met en péril notre planète. Il est dangereux, inutile et coûteux. Aujourd'hui encore, des financements sont attribués au nucléaire, au dépens de la sobriété et de l'efficacité énergétiques et de sources d'énergie renouvelables comme le solaire ou l'éolien : le nucléaire est devenu une bombe à retardement que l’on refuse de payer.
 

Stop Risking Europe


Ce message a bien du mal à être entendu par nos voisins en Belgique et en France, pays le plus nucléarisé au monde, où le lobby nucléaire freine les débats. Si le Luxembourg n’abrite aucune centrale, c’est tout de même près de 10% de notre électricité qui provient du nucléaire avec l’approvisionnement notable des centrales frontalières de Cattenom (France) et Tihange (Belgique). Incidents à répétition, multiplication des fissures, l’activité de ces centrales est toujours plus insensée et menaçante : en cas d’accident similaire à celui de Fukushima, c’est le pays entier qui serait contaminé et la population dans l’obligation d’évacuer.

Les centrales sont vieilles et l’augmentation de leur durée de vie suppose une exposition inconsciente à des risques d’incidents majeurs. La sécurité des installations fait défaut : fissures, fragilité des structures, anomalies de construction, les installations nous réservent chaque fois plus de surprises. L’héritage de déchets radioactifs pour des dizaines voire des centaines de milliers d'années. Et aucune solution sûre n'a encore été trouvée quant à leur gestion, où que ce soit dans le monde. La contamination due aux fuites radioactives dans l'environnement pollue quotidiennement les sols, l'air, les rivières et les océans, provocant cancers, malformations infantiles et autres maladies.

Aussi, pour prévenir les risques de failles internes et augmenter la sécurité du conditionnement et des transports de matières radioactives, il est impératif d’effectuer des travaux de sécurisation des centrales. Et la facture est de conséquence. Alors là, ce serait sûr ? Non. Une centrale n’est jamais à l’abri d’un accident provoqué par des causes internes comme externes : le risque Zéro n’existe pas.

L'énergie nucléaire est risquée, coûteuse de non démocratique. Une seule solution : y renoncer... mais comment ? Greenpeace demande la fermeture des centrales en fin de vie et à mettre fin aux nouveaux projets nucléaires. La France et la Belgique ont les moyens financiers, techniques et humains pour abandonner le nucléaire, il leur manque la volonté politique. Aussi, la transition vers le 100 % renouvelable est économiquement viable : elle créerait, d'ici 2030, plus de 700 000 emplois. Les milliards d'euros consacrés au nucléaire pourraient être investis dans les énergies renouvelables. Elles sont créatrices d'emplois et sont la solution aux dérèglements climatiques. Greenpeace a travaillé sur un « Scénario de Transition Énergétique » démontrant la faisabilité d'un 100 % renouvelables d'ici 2050, et à un coût moins élevé que le nucléaire.

Oui, nous pouvons nous passer du nucléaire. Nous pouvons préserver les générations présentes et futures, protéger l'environnement. Ce n'est pas un horizon inaccessible : la transition énergétique a commencé. Elle doit atteindre les 100% de renouvelables d'ici 2050. Pour y arriver, il faut qu'un véritable débat sur l'énergie ait lieu. Le Luxembourg a ouvert la discussion avec les pays frontaliers, mais c’est un véritable débat national sur le nucléaire que Greenpeace réclame dans ces pays abritant de réelles bombes à retardement.

Contrairement à ce que le lobby nucléaire nous répète depuis des décennies, nous pouvons abandonner le nucléaire. Les moyens financiers, techniques et humains sont là. Ce qui manque, c'est la volonté politique. 

Enquêter pour mieux informer. Greenpeace finance des études indépendantes comme celle de John Large sur le scandale des anomalies. Greenpeace analyse les investissements dans le nucléaire du Fonds de Pension Luxembourgeois. Aussi, Greenpeace promeut les alternatives locales et citoyennes dans les énergies renouvelables.

Lobby et veille d'information. Greenpeace Luxembourg est reconnu comme acteur crédible sur les questions du nucléaire et est membre de la CLI (Commission Local d'Information) ainsi que du Haut Comité à la Transparence Information Sûreté Nucléaire (HCTISN). Elle profite de cette position pour faire du lobby et une veille d'information. Greenpeace Luxembourg se fait entendre par l'Autorité de Sûreté Nucléaire sur les questions liés à la sûreté.

Développer des leviers juridiques. Greenpeace cherche des moyens juridiques pour s'opposer à une prolongation de la durée de vie de Tihange. Le gouvernement luxembourgeois a introduit une plainte contre la décision d'autoriser les aides d'états dans la construction de la centrale de Hinkley au Royaume-Uni.

Ensemble faisons pression sur les gouvernements français, suisse et belge pour fermer les centrales aux portes du Luxembourg. Vous aussi, engagez-vous contre le nucléaire en signant sur http://stopnucleaire.lu