Agriculture


Au Luxembourg, la politique agricole est en majorité déterminée par la PAC (Politique Agricole Commune) de 1962. L'objectif était d'augmenter la production alimentaire de l'UE et de s'affranchir des importations. Mais en 2017, l'UE et le Luxembourg restent importateurs de produits agricoles.

Seul 2 % des fruits et légumes consommés au Luxembourg sont produits localement. La majorité des aliments sont importés alors que la surface agricole disponible suffirait pour nourrir la population. L'agriculture locale est dominée par la production de fourrage. La moitié de la production laitière est exportée. Il existe un déficit de production pour beaucoup d'autres aliments, notamment pour les produits biologiques, au Luxembourg, ce qui ne favorise pas une agriculture diversifiée.

L'objectif premier de l'agriculture nationale peut et doit nourrir durablement la population à partir de la surface agricole disponible au Luxembourg.


L'agroécologie : une solution durable


Du maïs qui déjoue les insecticides, un soja qui ne craint pas les herbicides, des tomates qui n'en finissent pas de mûrir, des animaux clonés, javellisés, et après...? Les répercussions sur l'environnement, les risques en matières de santé publique, et les implications socio-économiques sur l'agriculture pousse Greenpeace à agir à travers le monde. Il devient urgent d’adopter des pratiques agricoles durables pour contrer les changements climatiques et nourrir le monde car si nous n’abandonnons pas les pratiques agricoles actuelles, nous ne pourrons plus subvenir à nos besoins alimentaires à partir de 2050.

Au Luxembourg, Greenpeace et d’autres organisations non gouvernementales ont fondé en 2014 la plate-forme «Meng Landwirtschaft» pour appeler le gouvernement luxembourgeois à s’orienter vers une politique agricole tant écologique que durable économiquement.

Meng-Landwirtschaft
Manifestation Meng-Landwirtschaft le 23 avril 2016



Quelques précisions ?

Pesticides

Stop Glyphosate

Abeilles

Save the Bees

Pesticides

Non aux OGM

 

Les pesticides sont un nom générique donné à ces substances chimiques, que l'on peut classer en trois familles principales : ceux destinés à éliminer les champignons (fongicides), les insectes (insecticides) et les mauvaises herbes (herbicides). Ils ont pour point commun la lutte contre des organismes vivants considérés comme nuisibles pour les cultures, voire pour l'homme.

L’agriculture industrielle utilise en masse des pesticides et des engrais chimiques de synthèse toxiques qui polluent l’eau et le sol. La France est particulièrement « accro » puisque c’est le premier pays consommateur d’herbicides, de fongicides et d'insecticides en Europe et le 3ème au monde ! En savoir plus

Le glyphosate, principe actif de l’herbicide Round Up, est classé comme cancérogène par l'OMS. Il finit pourtant dans nos assiettes et s'installe peu à peu dans nos corps. Vous êtes plus d’un million à avoir dit non à ce poison. Signez l'initiative européenne

 
 

Les abeilles sont la clef de voûte de notre sécurité alimentaire : une alimentation saine dépend de pollinisateurs en bonne santé. Il suffit de quelques chiffres pour s'en rendre compte :

- 4000 variétés de fruits et légumes n'existeraient pas sans la pollinisation.
- 35% de la production mondiale de nourriture dépendent des insectes pollinisateurs.
- 80% de la pollinisation sont pris en charge par les abeilles et les guêpes.
- 265 milliards de dollars : c'est la valeur annuelle estimée du service rendu par la pollinisation dans le monde.

Et pourtant, elles disparaissent.

Depuis la fin des années 1990, les apiculteurs constatent un net recul des populations d’abeilles au sein de leurs colonies. Parmi les nombreuses menaces qui pèsent sur ces insectes et les autres pollinisateurs, nous retrouvons les pesticides et surtout les néonicotinoïdes, une catégorie d’insecticides extrêmement nocive pour les pollinisateurs et très utilisée en agriculture conventionnelle. Les abeilles, comme les autres pollinisateurs, jouent un rôle crucial pour l’équilibre de nos écosystèmes et la biodiversité. Environ 4000 variétés de fruits et légumes n’existeraient pas sans la pollinisation, et 75 % de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs. En savoir plus.

 
 

L'OGM est un organisme vivant dont l'ADN a été bricolé, pour le doter de propriétés dont la nature ne l'a pas doté.

Aujourd'hui, la création d'OGM sert surtout dans l'agriculture pour rendre une plante résistante à un herbicide, ou pour qu'elle produise un insecticide en continu, ou les deux. Ainsi, cela permet d'utiliser des herbicides sans crainte de tuer les plantes génétiquement modifiées, et d'éviter le recours à un insecticide pendant la croissance des plantes puisqu'elles le sécrètent elles-mêmes !

Cependant, ce qui peut apparaître comme un progrès présente en réalité de nombreux risques : les OGM restent également une menace, pour la biodiversité, les équilibres économiques et sociaux et la santé. Le moratoire national a été plusieurs fois malmené et les lobbies de l’agro-business bataillent dur en Europe pour obtenir les autorisations nécessaires à la culture en plein champ. En savoir plus.