Nucléaire:

Greenpeace France lance l’alerte sur la vulnérabilité des centrales face à des actes de malveillance

Communiqués de presse - octobre 10, 2017
Luxembourg/Paris, le 10 octobre 2017 – Un rapport d’experts indépendants démontre que les piscines d’entreposage du combustible usé des centrales nucléaires françaises et belges ne sont pas suffisamment protégées en cas d’attaque extérieure. Ce document, non public, est remis aux autorités compétentes sur la sécurité nucléaire et à certains responsables politiques au Luxembourg.

   

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Des piscines du combustible usé fragiles car mal protégées  

Greenpeace France a commandé un rapport à un panel de sept experts indépendants, (France, Allemagne, Royaume-Uni et États-Unis), spécialistes en sûreté nucléaire, en sécurité, en radioprotection ou encore en économie, afin de dresser un état des lieux de la sécurité des centrales nucléaires en France et en Belgique, ainsi que des mesures de renforcement associées.

Leur constat est sans appel : les piscines d’entreposage du combustible usé sont extrêmement fragiles face aux actes de malveillance. Ces parties sont pourtant les installations qui contiennent le plus de radioactivité dans les centrales nucléaires. En cas d’attaque extérieure, si une piscine est endommagée et que l’eau s’écoule, le combustible n’est plus refroidi. L’accident nucléaire se déclenche avec des conséquences radiologiques très graves. 

Les populations européennes sont toutes concernées

« Avec 58 réacteurs nucléaires actuellement en fonctionnement sur le territoire français, ce sont 58 piscines d’entreposage du combustible usé qui sont extrêmement fragiles face à de possibles actes malveillants », explique Roger Spautz, chargé de campagne à Greenpeace Luxembourg. L’ensemble des citoyens français sont concernés, mais aussi les habitants de Belgique, d’Allemagne, de Suisse et du Luxembourg qui vivent à proximité des centrales nucléaires françaises.

 « Il faut briser l’omerta sur les risques qui planent sur les centrales nucléaires, ajoute Roger Spautz. EDF, qui exploite les centrales, ne peut ignorer cette situation. Elle doit impérativement prendre en main ce problème de sécurité en effectuant les travaux nécessaires pour sécuriser les piscines d’entreposage du combustible usé. »

Greenpeace France a remis ce rapport aux autorités compétentes sur la sécurité nucléaire pour qu’elles se saisissent du sujet[1]. Greenpeace Luxembourg remettra le rapport aux responsables politiques[2] afin qu’ils interviennent auprès des autorités françaises et belges. L’organisation a fait le choix de ne pas le rendre public en raison des informations sensibles
qu’il contient, mais considère qu’il est de son devoir d’informer les citoyens de ces risques.

                                                  

Contact presse :
Roger Spautz 



[1] Le rapport est donc remis au Secrétaire Général de la Défense et de la Sécurité Nationale auprès du Premier Ministre, à la secrétaire Générale, Haut Fonctionnaire à la Défense et la Sécurité auprès du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, au chef de service, Haut Fonctionnaire à la Défense et la Sécurité Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, au commandant du Commandement Spécial pour la Sécurité Nucléaire (COSSEN), au président et au directeur de l'Autorité de Sûreté Nucléaire et au directeur de l'IRSN.

[2] Une copie sera remise à main propre au Premier Ministre, à la Ministre de l’environnement et à la Ministre de la santé.