Tôt ce matin, des militants de Greenpeace se sont présentés devant le Parlement du Québec pour dénoncer l’incapacité du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, Luc Blanchette, à protéger les caribous.

Nous y avons apporté un caribou dans un cercueil grandeur nature et une bannière indiquant “Pas d’action, pas de caribou”. Nous avions aussi avec nous les voix de plus de 23 000 d’entre vous, qui avez signé notre pétition, demandant aux gouvernements provinciaux de protéger le caribou forestier et la forêt boréale.

Notre visite est une réponse à la décision du ministre Blanchette qui a annoncé la semaine dernière que le gouvernement ne sauverait pas les caribous de Val-d’Or d’une disparition probable. Une annonce qui a suscité l’indignation au Québec et la tristesse à travers le reste du Canada.

Olivier Kolmel, chargé de la campagne Forêt chez Greenpeace Canada, s’est exprimé auprès des médias:

« La situation à Val-d’Or est un scandale national et un clou de plus dans le cercueil du caribou. Nous devons empêcher que cette stratégie d’abandon ne soit déployée auprès des autres hardes de caribous à travers le Québec. Nous savons depuis 15 ans que la destruction de l’habitat est la principale cause du déclin du caribou. Or, nous continuons aveuglément à encourager les activités industrielles, en espérant que le résultat soit différent. C’est comme sauter d’une falaise en voiture puis appuyer sur les freins en espérant qu’elle va s’arrêter ».

La présence des activistes au Parlement du Québec ce matin a envoyé un message puissant au ministre Blanchette, pour lui faire prendre conscience qu’il doit prendre des mesures concrètes et immédiates pour assurer la survie du caribou à long-terme au Québec. Si le gouvernement prêtait attention à la science et au savoir des autochtones, nous pourrions sauver le caribou avant qu’il ne soit trop tard.

Le Québec, tout comme les autres provinces canadiennes, a eu cinq ans pour proposer une stratégie de recouvrement pour le caribou, mais a manqué à cette obligation. En octobre 2017, le Québec n’a pas su honorer une échéance-clé pour la protection de l’habitat du caribou, considéré comme menacé.

Une meilleure protection de cette espèce emblématique aiderait de plus le Canada à respecter ses engagements internationaux en vertu de la Convention sur la diversité biologique pour protéger 17% de ses terres et des eaux intérieures d’ici 2020. Avancer ceci en partenariat avec les peuples autochtones offre également une opportunité d’honorer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Soutenez notre message! Dites aux gouvernements provinciaux de tenir leur promesse de protéger le caribou forestier et la forêt boréale, ainsi que de respecter les droits des autochtones.