Actualité - mai 27, 2007
Le 25/05/07 - Lundi 28 mai s'ouvre pour 4 jours à Anchorage (Alaska) la 59e session de la Commission Baleinière Internationale (CBI). Plus que jamais, l'influence grandissante des pays chasseurs, Japon en tête, et de leurs alliés de circonstance, menace le moratoire de 1986 sur la chasse commerciale. Greenpeace, présente à Anchorage en tant que membre observateur, appelle à une mobilisation citoyenne internationale en faveur de la protection des plus grands mammifères marins.
La "Big Blue March" chez Greenpeace
En 2006, les autorités japonaises avaient obtenu à une majorité
de 33 voix contre 32 le vote d'une résolution jugeant que le
moratoire sur la chasse commerciale n'était plus nécessaire. Ce
dernier n'avait pour autant été abrogé, une majorité des trois
quarts étant pour cela imposée.
Qu'en sera t-il la semaine prochaine à Anchorage? La CBI est une
organisation internationale ouverte à tous les pays. La liste
complète des pays adhérents ne sera connue que lors de la session
d'ouverture lundi matin. Si de nouveaux membres, comme la Grèce,
Chypre ou Andorre ont rendu publique leur position anti-chasse, le
nombre exact de pays pro-chasse reste inconnu. Les autorités
japonaises déclarent quant à elles avoir d'ores et déjà la
majorité…
Depuis l'entrée en vigueur du moratoire en 1986, le Japon mène
une diplomatie baleinière parallèle pour recruter de nouveaux
membres favorables à la chasse qu'elle considère comme un droit
«culturel». «Les autorités japonaises n'ont aucun scrupule pour
acheter les votes de pays aux ressources limitées en échange d'une
aide bilatérale dont ils ont cruellement besoin», précise Stephan
Beaucher, responsable de la campagne Océans à Greenpeace. «Il est à
craindre que cette politique de recrutement dynamique finisse par
porter ses fruits si les pays opposés à la chasse continuent de se
cantonner dans un vote de refus sans rien entreprendre pour
renforcer le camp des anti-chasse.»
D'ores et déjà, et quelle que soit l'issue du vote final,
Greenpeace redoute que le travail de lobbying des autorités
japonaises ait déjà influencé les travaux de la commission
scientifique et technique de la CBI. Celle-ci pourrait avoir
"intégré" la majorité simple obtenue par le Japon en 2006 et
orienter sa réflexion vers la gestion d'un stock à exploiter plutôt
que vers la préservation d'une espèce menacée.
Pour Greenpeace, la CBI doit être réformée et œuvrer pour les
baleines et non au profit des chasseurs... Transparence,
surveillance, abandon de l'échappatoire scientifique, promotion de
l'observation touristique des baleines (whale watching),
instauration de mesures de protection: les défis à relever sont
nombreux pour faire de la CBI une institution moderne répondant aux
enjeux environnementaux du 21e siècle.
Pour soutenir le moratoire sur la chasse commerciale, partout
dans le monde, Greenpeace appelle les citoyens à une marche
virtuelle, la "big blue march" en se photographiant vêtus de bleu
et en envoyant les images à l'adresse suivante: .
Pour en savoir plus: http://whales.greenpeace.org/fr
Pétition: Défendons les baleines
Signez la pétition!