FERMEZ TIHANGE !

Communiqués de presse - mai 14, 2013
Des militants de Greenpeace ont manifesté aujourdʼhui en marge de la réunion commune des Gouvernements du Royaume de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg pour exiger la fermeture de la centrale nucléaire de Tihange.

 
La centrale nucléaire de Tihange se trouve à 65 km de la frontière luxembourgeoise et 19 communes du nord du Luxembourg se trouvent à une distance inférieure à 80 km de Tihange. Lors de la catastrophe nucléaire de Fukushima, certains foyers qui se trouvaient à une distance de 80 km de la centrale ont du être évacués. « Dans le cas dʼun accident grave à Tihange, les communes du nord du Luxembourg ainsi que le reste du territoire luxembourgeois pourraient être impactés gravement par les émissions radioactives », a déclaré Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg. Il nʼexiste pas de plans dʼévacuation adéquats, ni en Belgique, ni au Luxembourg.

La centrale nucléaire de Tihange-2 a été arrêtée en août 2012 pour un arrêt d'entretien après que les examens aient révélé des milliers de fissures similaires à ceux de Doel-3.


Lʼorigine de ces fissures pourrait être liée à la  fabrication des cuves lors des opérations de forgeage et dʼusinage métallurgiques. Après avoir analysé ce problème, un expert de matériel nucléaire a émis  l'hypothèse que ces défauts sont liés au procédé de fabrication, puisquʼaucun défaut n'a été constaté durant les derniers tests après fabrication, alors que les fissures identifiées se sont agrandies jusquʼà 24 mm en largeur et 100 mm en profondeur 30 ans plus tard et sont devenues très nombreuses. La vraie cause de ces défauts reste encore inconnue et est difficile à identifier, puisque l'échantillonnage ne peut être effectué sans destruction de la cuve.


Une possible rupture des cuves du réacteur en raison de la soudaine multiplication  des fissures sous lʼeffet dʼune augmentation locale de pression et de température ne peut pas être exclue.
Le risque de défaillance dʼune cuve REP pourrait conduire à une perte incontrôlable du liquide de refroidissement du réacteur et à la fonte possible des crayons de combustible. Tous les réacteurs électronucléaires belges sont en fonctionnement depuis environ 30 ans, le vieillissement des installations étant un des problèmes de sûreté majeurs pour les centrales.


Les fissures des cuves des réacteurs à eau sous pression de Tihange 2 et Doel 3, qui peuvent déclencher ou aggraver un accident en combinaison avec toutes les autres faiblesses des installations, notamment à Tihange 2, ne devraient mener quʼà une seule décision : ne jamais redémarrer le fonctionnement de ces unités.


*******************************



Plus dʼinformations : Roger Spautz ; tel : 54625227 ou 621 23 33 61