Greenpeace exige la libération de ses activistes détenus illégalement par les autorités russes

Communiqués de presse - septembre 20, 2013
Cet après-midi, Greenpeace a manifesté à l’ambassade de Russie du Grand-Duché du Luxembourg pour exiger la libération de nos activistes détenus illégalement par les autorités russes. Lors d'un entretien avec l'Ambassadeur de la Russie, la directrice de Greenpeace Luxembourg, Marieke Kremers, et Martina Holbach, chargée de la campagne Arctique, ont transmis une lettre à ce sujet et expliqué les revendications de Greenpeace.

Manifestation devant l'Ambassade de Russie au Luxembourg

 

Hier, des gardes-côtes russes, armés, ont pris d'assaut l’Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace International, et ont procédé à l’arrestation des 25 activistes qui se trouvaient à son bord à la suite d’une manifestation pacifique menée par Greenpeace contre les activités de forage d'une plateforme pétrolière de Gazprom en Arctique.

Au moment de l’abordage, l’Arctic Sunrise se trouvait à une distance de trois milles nautiques de la plateforme Prirazlomnay, dans le périmètre légal imposé, dans les eaux internationales. Les coordonnées au moment de l’abordage (69-19-53N : 57-16-53E) confirment que le bateau se trouvait au sein de la Zone économique exclusive (ZEE) russe. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer autorise les bateaux étrangers à naviguer sans entrave dans les ZEE d’un autre État. Cet abordage des gardes-côtes russes est donc illégal.

Les gardes-côtes ont abordé le bateau de Greenpeace à partir d’un hélicoptère et au moyen de cordes. Ils ont ensuite encerclé des militants, les rassemblant sur l'héliport. D’autres militants enfermés dans la salle de radio ont indiqué avoir vu leurs collègues se faire arrêtér et être maintenus à genoux avec des armes à feu pointés sur eux.

Déjà mercredi, deux autres activistes de Greenpeace International ont été arrêtés par les gardes-côtes russes après avoir escaladé la plateform de forage de Gazprom dans le cadre d’une action non violente.

« Cet abordage illégal d’un bateau de contestation pacifique montre que le gouvernement russe est prêt à prendre des mesures extrêmes pour dissimuler au public les activité dangereuses auxquelles se livre Gazprom en Arctique, a déclaré Marieke Kremers, directrice de Greenpeace Luxembourg. « Nous demandons au président V. Poutine de maîtriser ses gardes-côtes et de leur donner l’ordre de ranger leurs armes et de se retirer. Nous sommes une organisation pacifique. Ce niveau d'agression n'est en rien proportionné avec la nature de nos actes. »

Le ministère russe des Affaires étrangères avait affirmé que les gardes-côtes étaient intervenus mercredi parce que l’Arctic Sunrise représentait un danger pour l’environnement et la sécurité – une affirmation que Greenpeace International conteste vivement.

« Les gardes-côtes ont pris d’assaut nos embarcations par la force, ont menacé nos militants avec des armes et tiré 11 coups de sommation à proximité de notre brise-glace. Qui est une menace pour la sécurité ? », s’interroge Martina Holbach, chargée de campagne Arctique chez Greenpeace Luxembourg. « L’exploitation pétrolière en Arctique fait courir de graves risques à l’environnement. Ces activités doivent cesser. C’est dans ce but que Greenpeace est présente en Arctique. La véritable menace pour l’Arctique, ce n’est pas Greenpeace. Ce sont plutôt les compagnies pétrolières qui, comme Gazprom, sont déterminées à ignorer la science et le bon sens, et à exploiter coûte que coûte les ressources de ces régions éloignées, dans des conditions climatiques extrêmes et hostiles. »


Plus d’information :

Marieke Kremers, Tel. 691 546252
Martina Holbach, tél. 621 233362

Pour envoyer un message à l’ambassade de Russie pour libérer nos activistes : http://bit.ly/18EXZQk

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