La Russie défend Gazprom au péril de l’Arctique

Actualité - septembre 19, 2013
À 4h30 hier matin heure de Moscou, en Mer de Pechora, 5 zodiacs ont quitté le brise glace de Greenpeace, l’Arctic Sunrise, et se sont dirigés vers la plateforme pétrolière de Gazprom : Prirazlomnaya. L’un des zodiacs a été rapidement intercepté par les gardes-côtes russes, et les deux activistes à son bord ont été arrêtés, alors que deux autres militants parvenaient à grimper sur la plateforme.

gazprom

Gardes côtes russes armés


L’intervention des gardes-côtes russes a été brusque face à cette manifestation pacifique : les deux grimpeurs ont été arrêtés, après que 11 tirs de sommation aient été entendus.
L’Arctic Sunrise est encore sur zone, et a refusé aux gardes-côtes russes l’autorisation d’aborder. L’emploi de la force et notamment de coups de feu est totalement disproportionné et montre que les compagnies pétrolières bénéficient d’une protection spéciale de l’état russe, pour qui il est clairement plus urgent de réduire au silence des militants armés de leurs seules bannières que de sauver l’Arctique !

Pour voir des photos de l'action, cliquez sur la photo ci-dessous!

esperanza


Soyons clairs : la menace en Arctique ne vient pas de Greenpeace, mais du risque pétrolier !

Gazprom prévoit de lancer la production sur la plateforme Prirazlomnaya au premier trimestre 2014, faisant peser le risque d’une marée noire dans une zone où existent trois réserves naturelles protégées par la loi russe. Cette plateforme vétuste est une épée de Damoclès sur l’Arctique. La question n’est pas de savoir si un désastre pourrait se produire. La question est quand ?

C’est la deuxième action que nous menons sur cette plateforme, au nom des millions de défenseurs de l’Arctique. En août 2012 deux actions successives avaient été menées contre cette plateforme pour dénoncer les dangers qu’elle représentait dans l’Arctique.

Gazprom est un outil de l’État russe, c’est d’ailleurs pourquoi cette plate-forme bénéficie de toutes les faveurs et de la faiblesse des réglementations que le Kremlin peut lui offrir.

Des avantages que d’autres géants du pétrole ont bien compris : Shell a ainsi signé un accord avec Gazprom et le président russe Vladimir Poutine, lui ouvrant les portes de l’Arctique Russe.
L’Arctique russe, là où le président Poutine reprend position, en y restaurant la présence militaire de la Russie.

Nous ne serons pas réduits au silence. Le public a le droit de connaître la menace qui se profile à l’horizon arctique ainsi que les noms et les visages des entreprises qui prennent ce risque.

Ajoutez votre voix à la notre, et à celle des millions de citoyens déjà mobilisés dans le monde.