La folle ruée des pétroliers vers les dernières gouttes d'or noir en Arctique

Actualité - février 24, 2012
Hier soir, au large de la Nouvelle-Zélande, des militants de Greenpeace ont stoppé un des bateaux de forage affrété par Shell, le Noble Discoverer, destiné à aller chercher du pétrole en profondeur au large de l’Alaska, en Arctique. Les militants de Greenpeace ont escaladé la tour de forage du bateau. Ils ont assez de vivres pour rester plusieurs jours en place.

02/24/2012, des militants de Greenpeace occupent une plate forme de forage de Shell en Nouvelle-Zélande alors qu'elle se préparait à partir pour forer dans l'Arctique.

 

Greenpeace demande l'arrêt immédiat des projets de prospection et d'exploitation pétrolières en Arctique : les compagnies pétrolières ne doivent plus être autorisées à exploiter les ressources pétrolières dans un milieu aussi fragile.

L’Arctique est menacé, et à plusieurs titres : le dérèglement climatique réduit chaque année l’étendue de la banquise, menaçant la survie même d’espèces uniques, l’acidification des océans dérègle les écosystèmes marins… Mais la menace la plus imminente, c’est la cupidité des industries du pétrole, qui entrent dans la course pour extraire, à grands risques, et à un coût très élevé, les nouvelles réserves de pétrole rendues accessibles par la fonte des glaces.

L’Arctique en danger

L’année dernière, les forages de la compagnie écossaise Cairn Energy au large du Groenland s’étaient avérés infructueux. Cette année, c’est notamment Shell qui explorera les eaux bordant l’Alaska. Ce choix est absurde, risqué et complètement irrationnel !

D’un point de vue climatique, nous ne pouvons tout simplement pas nous le permettre : en 30 ans, la banquise a déjà perdu 30% de sa surface, la dernière chose que nous devrions faire est de forer dans ces endroits encore préservés…D'autant plus que les réserves ne représentent que trois ans de notre consommation actuelle de pétrole : l'exploitation, hautement risquée et coûteuse de ce pétrole, ne résoudra pas le problème de la fin de nos ressources en pétrole.

02/24/2012, des militants de Greenpeace occupent une plate forme de forage de Shell en Nouvelle-Zélande alors qu'elle se préparait à partir pour forer dans l'Arctique.

Les fabricants de voitures, comme Volkswagen notamment, devraient s’orienter vers des modèles moins gourmands en carburant, plutôt que de faire pression pour que nous consommions toujours autant de pétrole. De plus, le risque de marée noire est très élevé, et une telle catastrophe serait, de l’avis des experts, incontrôlable : les conditions climatiques extrêmes pourraient empêcher une intervention pendant un an ou plus, si une fuite du type de celle de Deep Water Horizon arrivait.

Préservons l’Arctique !

L’Arctique doit être protégé au même titre que l’Antarctique, région déclarée réserve naturelle mondiale en 1991 : consacrée à la paix et à la science, toute exploitation minière y est interdite. Les changements profonds qui affectent l’Arctique ne signalent pas de nouvelles opportunités d’exploitation, mais sont, bien au contraire, une autre preuve qu’il est grand temps de s’orienter vers une transition énergétique, basée sur la sobriété, l’efficacité et les renouvelables. Et cela commence par protéger l’Arctique contre la convoitise des pétroliers.

Participez à notre cyberaction internationale en envoyant une lettre au PDG de Shell, en lui demandant de renoncer à ses projets de prospection et d'exploitation en Arctique.