Le secteur TIC n'exploite pas tout son potentiel

Google entreprise leader dans un secteur peu innovant en solutions énergétiques propres

Actualité - février 13, 2012
Greenpeace International a rendu public son classement Cool IT 2012 qui note les entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) en fonction de leur impact sur l’environnement et des mesures prises pour le minimiser.

Dans la 5ème édition du Cool IT, c’est Google qui arrive en tête du classement des entreprises agissant le plus dans la lutte contre le dérèglement climatique, juste devant Cisco et Ericsson.

La première place de Google récompense les efforts importants réalisés par le géant américain qui a publié les résultats de l’évaluation de son empreinte énergétique et fourni un plan détaillé de sa stratégie de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES). De plus, Google continue de s’exprimer publiquement en faveur de politiques visant à lutter contre les changements climatiques, et notamment sur la nécessité pour les États-Unis et l’Union européenne de s’engager en faveur d’une réduction ambitieuse de leurs émissions.

Par rapport à l’édition précédente du classement, les entreprises du secteur TIC ont communiqué de façon moins visible leurs positions en faveur d’une réduction des GES et ont donc perdu des points sur ce critère.

Par ailleurs, le développement des infrastructures mondiales de télécommunications et celui des data centers sont sources d’une consommation énergétique de plus en plus importante. D’après les estimations du rapport SMART 2020, publié il y a quatre ans, la consommation énergétique de l’Internet va tripler d’ici à 2020. Or, cette énergie provient souvent d’énergies fossiles comme le charbon notamment.

Les entreprises du secteur TIC doivent montrer l’exemple en réduisant leur impact sur l’environnement ! Ces dernières années, elles ont été à la pointe du changement et ont totalement bouleversé nos sociétés. Mais il est décevant de constater que le secteur dans son ensemble est loin d’exploiter tout son potentiel.

Concrètement, les entreprises du secteur des TIC pourraient alimenter leurs data centers grâce aux énergies renouvelables, être plus transparentes quant à leurs plans de réduction de leur propre empreinte carbone, et investir dans la recherche de solutions favorisant la lutte contre les changements climatiques et la réalisation des futurs objectifs de réduction d’émissions.

Apple et Facebook n’ont pas été évalués cette année parce que leurs efforts ne répondent pas aux critères du classement.

Apple parce qu'il n'est pas leader en terme de fournisseur de solutions. Il ne vend pas de produits  ou services susceptibles d'aider à économiser de l'énergie; il n'aide pas à soutenir les énergies renouvelables...contrairement à beaucoup de ses concurrents.

Facebook parce qu'il s'est engagé à développer une politique active respectueuse de l'environnement, suite à l'accord contractualisé en décembre dernier avec Greenpeace. Mais le temps écoulé depuis l'accord n'est pas suffisant pour juger actuellement des efforts déployés par Facebook. Le prochain classement devrait, néanmoins, probablement l'inclure.

Si Facebook s’est engagé pour un avenir énergétique plus propre, qu’attendent les autres entreprises du secteur ?