Communiqués de presse - mai 22, 2013
Le gouvernement belge vient d’autoriser le redémarrage des réacteurs nucléaires Doel 3 et de Tihange 2. Cette décision a été prise trois jours après la réunion commune des gouvernements du Royaume de Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg, lors de laquelle les ministres luxembourgeois ont fait part leurs doléances au gouvernement belge concernant les risques émanant en particulier de la centrale nucléaire de Tihange.
Suite à la décision du gouvernement Di Rupo, Greenpeace Belgique a traduit le gouvernement en justice pour cause de négligence coupable. Il nʼexiste ni en Belgique, ni dans les pays voisins des plans dʼurgence valables en cas dʼun accident dans une centrale nucléaire. Au Luxembourg, Greenpeace a décidé de lancer une pétition pour exiger la fermeture des centrales nucléaires frontières.
Lʼannée dernière, plus de 8.000 fissures ont été découvertes dans la cuve de Doel 3 et de plus de 2.000 à Tihange 2. Il nʼexiste aucune certitude quant à lʼorigine précise de ces fissures, tout au plus des suppositions. On parle de microfissures, mais certaines ont jusquʼà 2,4 cm de long, ce qui dépasse de loin le niveau « micro ». La cuve est une partie cruciale dʼun réacteur nucléaire. Des manquements graves au niveau de la cuve pourraient conduire au pire.
Différents experts et agences de contrôle ont mis en doute la sécurité de Doel 3 et Tihange 2, parmi lesquels lʼASN, lʼAutorité de sûreté nucléaire française et Dieter Majer, lʼancien directeur de lʼagence de contrôle nucléaire allemande, qui a travaillé pour le gouvernement luxembourgeois dans le cadre des tests de résistance dans la centrale de Cattenom. Si différentes équipes dʼexperts et de scientifiques indépendants ne sont pas parvenus à se mettre dʼaccord sur la sûreté de ces réacteurs après presquʼun an de recherches, alors le gouvernement belge doit exclure tout risque et fermer définitivement Doel 3 et Tihange 2.
« La décision du gouvernement belge dʼautoriser le redémarrage de Tihange 2 et de Doel 3 et de ne pas prendre en compte les demandes des pays voisins, est un signal clair que la pression publique doit continuer. Cʼest pourquoi nous avons lancé cette nouvelle pétition contre le nucléaire », déclare Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg.
En signant
cette pétition qui est en ligne à partir dʼaujourdʼhui, les citoyens sʼengagent avec Greenpeace pour la fermeture des centrales nucléaires frontières et pour un arrêt de lʼimportation de lʼélectricité nucléaire au Luxembourg.
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; tel : 54625227 ou 621233361