Une majorité d’Etats pour sauver les baleines, mais la chasse continue!

Communiqués de presse - juillet 4, 2012
Cette semaine la commission baleinière internationale, la «International Whaling Commission (IWC)» siège à Panama pour sa 64ième assemblée annuelle. Avant la réunion, Greenpeace demandait aux Etats membres de la IWC de s’engager pour la création de zones de protection pour les baleines, notamment dans l’Atlantique Sud. Mais malgré une large majorité d’Etats en faveur de la protection des baleines, le carnage dans les mers continue.

Cette année, le point clef des négociations de la IWC était la proposition pour la création d’un sanctuaire, d’une zone de protection, pour les baleines couvrant tout l’Atlantique Sud. Les baleines de cette région seraient ainsi protégées durant toute l’année, des eaux chaudes équatoriales, où elles se reproduisent, jusqu’aux eaux froides en Antarctique, où se situent leurs principales sources de nourriture.

Durant la séance d’ouverture de la IWC 2012, 38 Etats membres, dont le Luxembourg, ont voté en faveur d’un tel sanctuaire. 21 Etats membres ont voté contre cette mesure de protection des baleines. 3 Etats se sont abstenus. Comme la majorité des trois quart nécessaire pour prendre une décision n’a pas été atteinte, la IWC n’a pas réussi à créer cette nouvelle zone de protection pour les baleines. Lors de la dernière réunion de la IWC, il y a un an, le Japon et quelques Etats alliés, en faveur de la chasse aux baleines, avaient déjà bloqué cette proposition pour des raisons procédurales.

«C’est révoltant de voir que malgré une large majorité en faveur de la protection des baleines, des Etats comme le Japon, qui souhaite le retour de la chasse commerciale aux baleines, arrivent à plusieurs reprises à bloquer des mesures importantes pour assurer la protection des baleines», s’indigne Maurice Losch, chargé de campagne Océans chez Greenpeace Luxembourg.

A côté de la chasse, les mammifères marins sont également menacés par la pêche industrielle. Entre 30 à 60 % des prises de la pêche industrielle sont considérées comme prises accessoires et rejetées à la mer. Parmi elles, on retrouve également des mammifères marins tels la baleine ou le requin baleine, espèces en voie d'extinction et déjà grandement capturées par les flottes baleinières, notamment Japonaises. Selon des chiffres de source officielle au Japon, à l’issu de la saison 2011-12 de chasse à la baleine en Antarctique, 266 baleines ont été tuées, dont un grand pourcentage de baleines enceintes.  

«Cette assemblée de la IWC a raté une chance historique pour créer un sanctuaire pour les baleines dans l’Atlantique Sud. Nous encourageons le gouvernement luxembourgeois, qui avait déjà à l’avance de la réunion annoncé sa volonté de s’engager pour la protection des baleines à Panama, à continuer son engagement dans les années à venir !», déclare Maurice Losch, chargé de campagne Océans chez Greenpeace Luxembourg.

Contact : Greenpeace Luxembourg, Maurice Losch, chargé de campagne Océans, Tel.: 621 215 024; Email :