Actualité - mars 7, 2006
Le 3 mars 2006, des activistes de Greenpeace ont protesté dans plus de 41 villes et 130 supermarchés différents en Allemagne contre le fait que les vaches à l'origine des fameux produits laitiers Landliebe (Campina) soient nourries avec du soja génétiquement modifié.
Greenpeace proteste dans plus de 41 villes et 130 supermarchés allemands contre le fait que les vaches à l'origine des fameux produits laitiers Landliebe (Campina) soient nourries avec du soja génétiquement modifié.
Cette action fait suite aux résultats des analyses menées sur le
contenu des mangeoires par un laboratoire de renommée
international. Du soja transgénique au dessus du seuil de 0,9% a
été découvert dans deux des cinq analyses. L'une d'entre elle
contenait même du soja transgénique à 100%. Campina a pourtant
toujours clamé haut et fort que les produits Landliebe étaient
"naturels et de fabrication artisanale".
L'action de Greenpeace, lors de laquelle les consommateurs ont
pu participer en remplissant une carte postale de protestation à
l'attention de Landliebe, s'inscrivait dans le cadre de la journée
nationale contre les OGM lancée en Allemagne par la
"Arbeitsgemeinschaft Bäuerliche Landwirtschaft".
"Campina ne peut plus aujourd'hui se cacher derrière des spots
publicitaires mensongers montrant des vaches heureuses broutant
l'herbe de champs verts" prévient Alexander Hissting de Greenpeace
Allemagne. A Trèves, non loin de la frontière luxembourgeoise, près
de 4 supermarchés ont été "visités" par les militants de
Greenpeace. Les gérants de ceux-ci et les consommateurs, choqués
d'apprendre que les vaches à l'origine de leur lait et yaourts
Landliebe étaient nourris avec du soja transgénique, n'ont pas
hésité à relayer le message d'un "NON" clair à une alimentation
animale transgénique au siège social de Campina. "La confiance des
consommateurs pourra uniquement être reconquise à travers la
garantie publique de l'arrêt immédiat de toute utilisation de
plantes transgéniques dans l'alimentation des animaux à l'origine
des produits de Landliebe" conclue Hissting.
La culture des OGM et leur incorporation dans les rations
alimentaires de nos animaux d'élevage présentent des risques
imprévisibles et inattendus pour la santé humaine et celle de nos
animaux et provoquent des dommages graves irréversibles sur
l'environnement.
La production laitière est pourtant le secteur qui pourrait le
plus facilement exclure les composantes OGM des mangeoires des
animaux : en Allemagne, les entreprises Upänder Bauernmolkerei et
Andechser Molkerei ont franchi ce cap. En Autriche et en Suisse,
des compagnies importantes telles que la NÖM, Kärntermilch ou
encore Emmi ont également déjà renoncé aux plantes transgéniques
dans l'alimentation des vaches laitières. Mais pour la hollandaise
Campina ceci reste "impossible". "Ce qui manque à l'entreprise, ce
ne sont pas les moyens d'agir, mais bien la volonté! Campina
pourrait pourtant facilement exaucer les vœux des consommateurs
européens qui refusent les OGM". Des recherches de Greenpeace ont
en effet montré que la marge de bénéfice net réalisée par Campina
sur les yaourts Landliebe était la plus importante du marché
allemand!