Journée mondiale des océans: les propositions de Greenpeace

Actualité - juin 7, 2007
Le 06/06/07 - Vendredi 8 juin sera célébrée la Journée Mondiale des Océans; depuis le début des années 1970, Greenpeace fait de leur protection l'une de ses priorités au travers de différentes campagnes de mobilisation, de pression et de sensibilisation.

Greenpeace demande la création d'un réseau de réserves marines couvrant 40% des océans.

Aujourd'hui, surpêche et pollutions en tout genre menacent gravement les écosystèmes marins et les centaines de millions de personnes qui se nourrissent des produits de la mer. Selon la FAO, un tiers des ressources halieutiques sont surexploitées et la moitié sont déjà exploitées au maximum... Face à cette situation préoccupante, Greenpeace a pour objectif de sensibiliser citoyens et acteurs politiques à trois thèmes prioritaires: la sauvegarde du thon rouge, la création d'un vaste réseau de réserves marines et la prise de conscience des consommateurs et des acteurs de la grande distribution.

La sauvegarde du thon rouge

Le thon rouge, espèce emblématique, est confronté en Méditerranée à une possible extinction à court terme du fait des pratiques destructrices de thoniers qui opèrent sur les zones de reproduction. Greenpeace a contribué en 2006 à mettre cette question primordiale sur le devant de la scène. L'action politique n'a pourtant pas encore suivi... La campagne de pêche actuellement en cours, notamment au large des eaux libyennes, échappe à tout contrôle et menace gravement la pérennité des stocks.

Greenpeace demande à l'Union européenne d'adopter un plan de sauvetage du thon, en commençant par entériner les décisions, si modestes soient-elles, prises à Dubrovnik en novembre 2006: taille minimale de prise à 30 kilos, total autorisé des captures (TAC) à 29 500 tonnes, fermeture de la pêcherie au 30 juin, interdiction des avions de repérage et présence d'inspecteurs à bord des navires. Dans ce contexte, Greenpeace demande au gouvernement français de ne pas faire obstruction à la volonté de l'Union Européenne, comme il l'a fait lors des précédents conseils des ministres des pêches en avril et mai.

La création d'un vaste réseau de réserves marines

Pour Greenpeace, le nécessaire encadrement des pêcheries ne suffira pas. Seule la création d'un vaste réseau de réserves marines couvrant 40% des océans peut permettre de régénérer les écosystèmes et reconstituer les populations marines. Choisies en fonction de critères écologiques pertinents, ces zones côtières et hauturières doivent bannir toutes les armes de la pêche industrielle -chaluts de fond, palangres et filets -, ainsi que toute possibilité de dégradation. Véritables nurseries, les zones protégées jouent un rôle de régénération important. Les quelques exemples existants montrent par ailleurs qu'elles bénéficient directement aux pêcheurs et à la conservation des espèces. Début 2007, plus de 300 scientifiques européens ont signé un appel à la création de zones marines protégées.

La sensibilisation des consommateurs et des acteurs de la grande distribution

Alors que la vente des produits de la mer augmente tous les ans, 70% de la consommation se concentre sur 9 espèces, alors que 120 sont théoriquement disponibles en criée. Greenpeace a pour objectif d'informer les consommateurs sur la nécessaire diversification des espèces consommées et sur les risques issus de la consommation de certains poissons pendant leur période de reproduction. En parallèle, Greenpeace travaille sur ces mêmes problèmes avec les acteurs de la grande distribution, qui constituent 75% du marché.

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