Actualité - juin 7, 2007
Le 06/06/07 - Alors que s'ouvre ce soir la réunion du G8 à Heiligendamm en Allemagne, Greenpeace appelle la chancelière allemande Angela Merkel à maintenir face aux Etats-Unis les objectifs fermes et concrets de lutte contre le changement climatique qu'elle qualifiait elle-même hier encore de «non négociables».
Heiligendamm, où se tient le G8
Le Président américain dit vouloir promouvoir un accord
"post-Kyoto". Mais ces beaux discours resteront du vent si les
Etats-Unis ne ratifient pas le protocole de Kyoto et n'acceptent
pas ses exigences: réduire de moitié leurs émissions de CO2 d'ici
2050 par rapport aux niveaux de 1990. Greenpeace attend des sept
autres pays membres du G8 d'agir dans ce sens, en particulier
l'Allemagne bien sûr, mais aussi la France.
Les pays du G8 sont historiquement responsables de plus de 80%
des émissions de gaz à effet de serre et génèrent aujourd'hui plus
de 40% des émissions de CO2. Les émissions par habitant dans les
pays du G8 sont parmi les plus élevées au monde. En tête, les
Etats-Unis, qui émettent environ 20 tonnes de CO2 par an
(1).
Greenpeace appelle les pays du G8 à s'accorder au minimum pour
(2):
- maintenir l'augmentation globale des températures en deçà de
2°C par rapport à la période pré-industrielle;
- s'engager à des réductions d'émissions de 30% d'ici à 2020 et
de 80-90% d'ici à 2050 (par rapport aux niveaux de 1990). Pour
prouver son leadership, l'Allemagne doit s'accorder unilatéralement
sur un minimum de réduction de 40% d'ici à 2020;
- appeler les négociateurs qui se réuniront en décembre à Bali à
s'accorder sur un mandat officiel et un agenda, afin que la seconde
phase d'engagement de réduction des émissions du protocole de Kyoto
ait lieu au plus tard en 2009;
- s'assurer de l'arrêt de la destruction et de la dégradation des
forêts intactes d'ici à 2010, et de toutes les forêts d'ici à 2020,
étant donné que plus de 25% des émissions de CO2 viennent de la
déforestation des forêts tropicales (3).
Sous la pression internationale grandissante, G. W. Bush propose
un simulacre de "nouvelle initiative". En réalité, il tente de
bloquer le démarrage des négociations internationales sur les
prochaines étapes de réduction des émissions après 2012. Le
Président Bush essaie aussi de défendre les intérêts industriels
américains, en faisant notamment la promotion du nucléaire.
Il est insupportable d'instrumentaliser ainsi l'urgence
climatique pour promouvoir le nucléaire, qui n'est pas une partie
de la solution mais bien un obstacle à la lutte contre le
réchauffement de la planète. Les mesures d'efficacité et de
sobriété énergétique, associées au développement des renouvelables,
seules énergies durables, respectueuses de l'environnement et
porteuses de paix, sont à même de répondre à 50% des besoins d'ici
2050. (4)
(1) Liste des «tueurs du climat» dressée par Greenpeace sur www.greenpeace.org/g8 (anglais)
(2) Liste détaillée des engagements essentiels que le G8 doit
prendre pour que le sommet puisse être considéré comme un succès
disponible sur www.greenpeace.org/g8
(anglais).
(3) Téléchargez le document faisant le point sur Forêts et
l'enjeu climatique sur www.greenpeace.org/france/forets-et-climat-g8-2007.pdf
(français).
(4) Téléchargez le document faisant le point sur « Le nucléaire
n'est pas la solution à l'effet de serre » sur
www.greenpeace.org/france/nucleaire-et-climat-g8-2007.pdf
(français)