Actualité - juillet 5, 2011
Le parlement européen a voté aujourd’hui sur la proposition, de la Commission européenne, qui devrait donner aux Etats membres des droits supplémentaires pour interdire des OGM. La proposition initiale présentait de nombreuses lacunes et risquait d’ouvrir la porte aux OGM, car les droits qu’elle prétendait donner aux Etats membres étaient sans vrai valeur légale. Le parlement européen a voté aujourd’hui une série d’amendements qui améliorent la proposition.
«Le vote du Parlement européen est historique. Les députés
européens respectent par ce vote l'opinion des consommateurs qui
refusent à large majorité les OGM. Greenpeace félicite la majorité
des députés européens, notamment les députés luxembourgeois Georges
Bach, Charles Goerens et Claude Turmes, qui ont montré leur volonté
de protéger l'environnement et la santé des consommateurs des
effets négatifs des OGM», déclare Maurice Losch, chargé de campagne
OGM et Agriculture chez Greenpeace Luxembourg.
Les principaux amendements votés, et qui améliorent la
proposition initiale, portent sur le fait que les interdictions
d'OGM peuvent être prises pour des raisons environnementales, ce
qui renforce la valeur juridique des interdictions et que la base
juridique de la proposition passe du domaine du marché à celui de
l'environnement. Des mesures contre la contamination OGM doivent
être prises et les multinationales agro-chimiques doivent rendre
public les données qui permettraient des études scientifiques
indépendantes. En plus les députés européens se prononcent en
faveur du principe de précaution en matière d'OGM et demandent une
réforme du système d'évaluation et d'autorisation des OGM au niveau
européen, notamment en demandant la mise en œuvre des conclusions
du Conseil des Ministres de l'Environnement de 2008.
«Nous tenons à souligner que même cette proposition améliorée,
qui concerne le niveau national, ne protège pas intégralement
l'Europe des OGM. Le système d'évaluation et d'autorisation des OGM
au niveau européen est et reste défectueux à l'heure actuelle. Il
doit d'urgence être réformé. Nous félicitons le Gouvernement du
Luxembourg de ses efforts à ce niveau», conclut Maurice Losch.