La bombe atomique américaine "Fat Man" explose sur Nagasaki, faisant au moins 70.000 morts. Photographie prise par le pilote Charles Sweeney
Le 6 août 1945, une première bombe atomique détruisait
Hiroshima. Trois jours plus tard, c'était au tour de Nagasaki
d'être rayée de la carte. Le bilan immédiat de ces bombardements
américains est sans appel: 300.000 victimes, des centaines de
milliers de blessés. D'innombrables civils devaient par ailleurs
succomber des suites apocalyptiques de ces bombes lâchées sur le
Japon.
Le 5 août 2005, Greenpeace anticipera les cérémonies officielles
du souvenir qui se dérouleront à Hiroshima. Honorer la mémoire des
victimes et partager les souffrances des survivants est un des
objectifs de cette opération. Mais pour Greenpeace, il est
essentiel que cet anniversaire rappelle la nécessité d'œuvrer à un
monde sans arme atomique.
Outre les cérémonies d'Hiroshima (pour y apporter votre
contribution,
cliquez ici), des activités auront lieu dans différents
pays.
L'action menée au Japon trouve également tout son sens dans la
situation observée dans ce pays qui envisage de lancer la
production de plutonium dans son usine de retraitement de
Rokkasho-Mura et encourager ainsi la prolifération nucléaire dans
le monde.
30.000 Hiroshima en puissance…
Qu'en est-il de l'arsenal nucléaire aujourd'hui? On dénombre
dans le monde pas moins de 30.000 armes. Elles appartiennent pour
leur grande majorité aux cinq puissances nucléaires 'officielles' :
les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la
Chine. En dépit de belles déclarations et de l'existence de traités
internationaux, ces états bénéficient d'un puissant arsenal
nucléaire d'une incroyable puissance destructrice. Pour la majorité
de ces armes nucléaires, le potentiel destructeur est supérieur à
celui des bombes qui, voici soixante ans, ont détruit Hiroshima et
Nagasaki.
Une conférence internationale s'est récemment tenue, à New-York,
dans le cadre du Traité de Non Prolifération (NPT), traité qui
constitue le principal accord international sur la question des
armes et de la technologie nucléaire. A cette occasion,
démonstration a été faite que les grandes puissances nucléaires
n'ont pas la moindre intention de respecter les accords passés en
matière de désarmement. L'échec de cette conférence s'explique par
leur volonté de ne pas se laisser désarmer.
Une nouvelle conférence au sommet se tiendra du 14 au 16
septembre à New-York. Intitulée «UN Millenium Review Summit »,
cette réunion abordera la révision des objectifs du millénaire, les
«Millenium Development Goals» et constitue, aux yeux de Greenpeace,
l'occasion exceptionnelle de prendre des engagements fermes pour le
désarmement, la sécurité et la paix.
Greenpeace appelle les grandes puissances nucléaires à
respecteur leurs engagements en matière d'utilisation et de
détention d'armes nucléaires comme le veut le NPT et à en envisager
sérieusement la mise en oeuvre.
Le combat contre l'armement nucléaire est au cœur des
préoccupations de Greenpeace depuis sa création en 1971. Partout
dans le monde, Greenpeace mène campagne contre la fabrication, la
détention et l'utilisation éventuelle d'armes nucléaires.