Marée noire dans le Golfe du Mexique – point d’étape sur la mobilisation

Actualité - juin 11, 2010
Il y a 7 semaines, explosait, au large des côtes de Louisiane, la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par la compagnie pétrolière britannique BP (British Petroleum). Le désastre généré par cet accident apparaît de plus en plus aux médias et aux citoyens comme étant la plus grande catastrophe écologique jamais survenue aux États-Unis.

Un pelícano afectado por el crudo derramado en el Golfo de México, donde el 20 de abril pasado explotó la plataforma Deepwater Horizon, de la empresa inglesa British Petroleum.

Greenpeace a été particulièrement mobilisée, notamment les bureaux américain et britannique de l'organisation (qui est présente dans plus de 40 pays dans le monde).

Aux États-Unis, les militants de Greenpeace mènent des actions pour réveiller les consciences politiques, industrielles et citoyennes. Des experts, des scientifiques et des militants ont passé des semaines dans les eaux polluées de Louisiane pour recueillir des échantillons, documenter les graves dommages que subi le Golfe du Mexique, une région riche en biodiversité, mais aussi répondre aux nombreuses questions des médias concernant l'ampleur et l'impact de la catastrophe.

Au cours de leurs opérations de sensibilisation,sept militants ont été arrêtés pour violation de propriété, pour avoir inscrit, à l'aide du pétrole issu de la marée noire, le message « Et maintenant l'Arctique? » sur la coque d'un des navires d'exploitation de la compagnie Shell.

Greenpeace a également très rapidement envoyé sur place un photographe, dont les photos montrant l'ampleur de la marée noire et son terrible impact sur les eaux, la faune et la flore ont été parmi les premières à faire le tour du monde. 

Greenpeace pousse les citoyens à agir :

Par ailleurs, aux Etats-Unis, Greenpeace invite les internautes à interpeller leurs responsables politiques à travers un message envoyé à l'ensemble des membres du Congrès américain : « Tell Congress: No new drilling. Period  » (« Demandez au Congrès de prendre un moratoire sur les forages pétroliers »).

BP, la compagnie pétrolière responsable de la catastrophe, étant britannique, des militants de Greenpeace sont passés à l'action au Royaume-Uni. Le 20 mai au matin, ils ont ainsi escaladé la façade du siège de la compagnie British Petroleum (BP), à Londres. Sur le balcon du bâtiment, les activistes ont accroché un drapeau aux couleurs du logo de BP « revu et corrigé » : le tournesol est entaché de pétrole, et les lettres BP ne signifient plus « pétrole britannique » mais « pollueur britannique ».

Greenpeace face à BP : une campagne qui dure depuis plusieurs années

La campagne de Greenpeace contre les agissements de BP remonte bien avant la marée noire de Louisiane. Depuis plusieurs années, au Royaume-Uni, Greenpeace fait pression sur BP mais aussi sur Shell, l'autre grande entreprise pétrolière nationale, et sur BP pour que ces deux compagnies cessent d'investir dans l'exploitation des sables bitumineux, technique d'exploitation du pétrole, la plus chère, la plus énergivore et la plus risquée.

Dernière innovation de la campagne menée par Greenpeace en Royaume-Uni sur BP et les sables bitumineux : les internautes sont invités à détourner le logo de la firme multinationale. Ce concours a rencontré un grand succès et se poursuit : participez et informez-vous sur le site.

Cette campagne contre les sables bitumineux se développe en France, avec, cette fois, Total comme cible. Pour en savoir plus, consultez la page dédiée aux sables bitumineux.

Une mobilisation citoyenne :

Au-delà de ces actions proposées par Greenpeace, le grand public se mobilise. Les internautes se révèlent extrêmement choqués par la situation en Louisiane, et les initiatives individuelles se multiplient. Certaines sont particulièrement créatives, à l'image des « BP songs » qui apparaissent sur les plateformes vidéos: This disaster - the BP song (original song) ou encore BP'S LEAKING by TomV

Sur le net, quelques ressources pour suivre le dossier:

Pour garder un œil sur la fuite, la webcam

Sur le blog de Greenpeace international (anglais)

Sur celui de Greenpeace France

Pour (re)voir la chronologie des évènements, voir le travail effectué par le site du magazine TerraEco