Communiqués de presse - juin 7, 2006
"Qu'est ce qu'a mangé mon manger?" - telle est la question que posent aujourd'hui à la population, sur la Place d'Armes, une dizaine de bénévoles de l'association Greenpeace. Le lait, les œufs et la viande ne sont toujours pas étiquetés alors que, chaque année, 16 millions de tonnes d'OGM atterrissent dans les mangeoires des animaux d'élevage européens. Afin que les consommateurs puissent revendiquer leur droit à l'information, les bénévoles, déguisés en vaches, leur font signer une pétition d'envergure européenne en faveur d'un étiquetage des produits provenant d'animaux nourris aux OGM.
"Qu'est ce qu'a mangé mon manger?" - Alors que, chaque année, 16 millions de tonnes d'OGM atterrissent dans les mangeoires des animaux d'élevage européens, le lait, les œufs et la viande provenant de ces animaux ne sont toujours pas étiquetés.
La pétition sera remise à la Commission européenne en septembre
2006. Comme la majorité des consommateurs en Europe,
83% des personnes interrogées au Luxembourg ne veulent pas d'OGM
dans leurs assiettes. Afin que ceux-ci puissent exercer un
véritable choix alimentaire en faveur du non OGM, Greenpeace exige
de la Commission européenne qu'elle prenne ses responsabilités et
impose l'étiquetage obligatoire des produits issus d'animaux
nourris aux OGM.
Greenpeace a déjà rassemblé à travers toute l'Europe plus de
750.000 signatures de consommateurs s'opposant à des produits issus
d'animaux nourris aux OGM non étiquetés. L'association compte
recueillir au moins un million de signatures avant septembre 2006.
"Depuis le début de l'année le vent est en train de changer dans
l'Union européenne concernant les OGM. La Commission reconnaît
petit à petit que certains risques ne sont pas assez pris en compte
au sein même des mécanismes d'autorisation des OGM sur le marché.
Le consommateur devrait donc pouvoir légitimement attendre de la
Commission qu'elle agisse et rende obligatoire l'étiquetage du
lait, des œufs ou de la viande fabriqués avec des OGM", explique
Anne Thomas, chargée de campagne pour Greenpeace.
Chaque année, l'Europe importe 20 millions de tonnes d'OGM, dont
80% sont utilisés par le secteur de l'alimentation animale. Dans
les pays producteurs, notamment en Argentine où le soja
génétiquement modifié a envahi la moitié de la surface agricole du
pays, les dommages sont considérables. Utilisation de pesticides à
outrance qui polluent l'eau et affaiblissent les sols, maladies des
plantes et destruction des forêts tropicales anciennes représentent
quelques-uns des maux auxquels doivent faire face les Argentins
aujourd'hui. "Le soja transgénique argentin ne sert pas à subvenir
aux besoins de la population, dont 51% vit au dessous du minimum
vital, mais à nourrir les vaches, poulets et cochons européens! Au
vu de cette situation socio-écologique désastreuse et des risques
que les OGM font peser sur notre santé, c'est un véritable scandale
que le consommateur ne puisse pas faire un choix en faveur du non
OGM", continue Anne Thomas.
Renoncer aux OGM dans les mangeoires est matériellement faisable
et économiquement rentable comme le prouvent les exemples de plus
en plus nombreux d'entreprises qui franchissent le pas du "100%
sans OGM". C'est aujourd'hui le secteur laitier qui est le plus à
même de changer son mode de production et renoncer totalement aux
OGM dans la nourriture des vaches en remettant à l'honneur des
plantes cultivées localement comme le colza, le lupin ou encore le
trèfle. "De grandes entreprises laitières comme Emmi en Suisse, Nöm
AG, Tirolmilch et Kärntner Milch en Autriche ou encore la Upländer
Bauernmolkerei en Allemagne, fabriquent des produits laitiers
totalement sans OGM. C'est la volonté de produire autrement qui
manque aujourd'hui aux entreprises; ce ne sont pas les moyens de le
faire. Nous espérons qu'un million de signatures de consommateurs
européens les inciteront à changer d'avis", conclut Anne
Thomas.
Le stand d'information "spécial pétition européenne" de Greenpeace a lieu à Luxembourg-ville mercredi 7 juin de 11.30 à 16.30 h (Place d'Armes) et jeudi 8 juin de 11.30 à 16.30 h (Place du Puits Rouge).
Other contacts:
Anne Thomas, chargée de campagne pour Greenpeace Luxembourg, 021 19 46 21