Conseil européen de l'environnement: Greenpeace proteste contre le processus peu rigoureux d'autorisation des OGM

Communiqués de presse - juin 27, 2006
Devant le bâtiment qui abrite le Conseil européen de l'environnement, des militants Greenpeace ont placé ce matin 25 statuettes de la Liberté brandissant des couverts et revendiquant le droit de l'Europe à rester libre d'OGM. Greenpeace exige des Ministres européens de l'environnement qu'ils appliquent rigoureusement le principe de précaution et qu'ils prennent des mesures adéquates et contraignantes afin d'améliorer la procédure très critiquée d'autorisation des OGM. Tant que des nouvelles mesures détaillées concernant la procédure d'autorisation des OGM n'auront pas été prises, Greenpeace exige que toute autorisation relative à la mise sur le marché de plantes transgéniques soit stoppée.

Devant le bâtiment qui abrite le Conseil européen de l'environnement, des militants Greenpeace ont placé 25 statuettes de la Liberté brandissant des couverts et revendiquant le droit de l'Europe à rester libre d'OGM.

A maintes reprises, Greenpeace a pointée du doigt le fait que l'évaluation des risques liés aux OGM, effectuée par l'Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) et l'Union européenne, ne respecte pas les standards mis en place et ce afin de faciliter les autorisations de mise sur le marché. L'EFSA pour sa part a toujours agi contre ses propres règles, notamment en ne prenant ni en compte les commentaires scientifiques des Etats membres ni les effets à long terme des OGM sur la santé et la biodiversité.

"Nous demandons aux ministres de l'Environnement de prendre leurs responsabilités et d'assurer la protection de l'environnement et de la santé publique et de ne pas donner la préférence aux intérêts économiques des grosses firmes de l'agro-chimie. Le principe de précaution doit enfin devenir une réalité et non plus rester un beau slogan comme il l'a été jusqu'à présent", explique Christoph Then, chargé de campagne pour Greenpeace.

Les ministres de l'environnement doivent discuter notamment des mesures que doit prendre la Commission afin d'améliorer l'évaluation des risques liés aux OGM et du rôle précis du principe de précaution lors des autorisation d'OGM. C'est le principe de précaution qui permet d'assurer une identification claire des risques scientifiques liés aux impacts des OGM sur la santé et la biodiversité. Il est donc incontournable. Lors du dernier Conseil de l'environnement en mars 2006, plus de 20 Etats-membres avaient émis de fortes critiques à l'encontre des pratiques actuelles en matière d'autorisation. C'est le processus décisionnel non démocratique et l'évaluation des risques insuffisante qui ont été le plus mises en avant. La Commission a finalement proposé le 12 avril dernier toute une série de mesures afin d'améliorer l'évaluation des risques et le travail de l'EFSA. C'est ce travail qui doit être poursuivi ce matin par les Ministres de l'environnement.

Other contacts:

Christoph Then, chargé de campagne OGM (sur le lieu de l'action), +49 171 878 0832
Anne Thomas, Greenpeace Luxembourg, +352 021 194621
Eric Gall, Unité politique de Greenpeace (Bruxelles), +32 (0) 496 16 15 82

Des photos sont disponibles auprès de Greenpeace International Photo Desk, +31 6 5381 9255