Communiqués de presse - décembre 13, 2010
Alors que les ministres européens de la pêche vont fixer aujourd’hui les Totaux Admissibles de Captures (TAC) et les quotas 2011 pour de nombreuses espèces pêchées par les bateaux européens, les militants de Greenpeace ont symboliquement démantelé un bateau de pêche industriel de 25 m de long, devant le bâtiment du Conseil des ministres de la pêche à Bruxelles. Une façon de dire aux ministres que «l'Europe doit stopper la surpêche». La réforme de la Politique Commune des Pêches (PCP) est annoncée pour 2011-2013 dans l’Union européenne. Greenpeace Luxembourg demande au Ministre de l’Agriculture et de la Pêche du Luxembourg, Romain Schneider, de s’engager pour que l’Union européenne fixe les quotas de pêche à un niveau qui ne met pas en danger la biodiversité marine.
«L'Union Européenne a échoué a gérer correctement la pêche.
Cette gestion doit être guidée par la science, et non par les
lobbies de l'industrie de la pêche. Malheureusement les ministres
de nombreux Etat membres, notamment du Sud de l'UE, sont à l'écoute
de ces seuls lobbies. Sur leurs conseils, ils marchandent et
revoient à la hausse les quotas de pêche proposés par les
scientifiques, au lieu de mettre fin à la surpêche et de démanteler
les bateaux qui pillent nos mers», s'indigne Maurice Losch chargé
de campagne Océans pour Greenpeace Luxembourg.
Les quotas sont souvent trop élevés car les Etats membres
maintiennent en place des flottes de pêche trop importantes. Ces
flottes industrielles, avec des bateaux toujours plus grands et aux
pratiques toujours plus destructrices peuvent en un seul trait de
chalut détruire un écosystème entier.
Le long processus de réforme de la Politique Commune des Pêches
(PCP) doit aboutir début 2013. Il est crucial que les ministres
changent de méthode afin que cette réforme intègre notamment des
objectifs de réduction de la surcapacité et des règles permettant
d'instaurer des réserves marines, afin de contribuer à la gestion
durable des pêcheries.
«Les flottes européennes sont devenues de plus en plus
destructrices, alors que le nombre d'emplois qu'elles supportent
n'a fait que diminuer. Une réforme de la Politique Commune des
Pêches n'a de sens que si les responsables s'entendent pour pêcher
moins et soutenir les pêcheurs qui ont des pratiques réellement
durables », ajoute Maurice Losch.
Other contacts:
Maurice Losch, chargé de campagne Océans
Tel. 621 215 024; Email: