Dorothée monte à bord de l'Esperanza pour défendre nos océans

Communiqués de presse - avril 20, 2006
Greenpeace Luxembourg a présenté ce matin, dans le cadre d'une conférence de presse, son expédition internationale "Défendons nos Océans". La jeune géographe luxembourgeoise Dorothée Herr rejoindra dès mardi prochain l'équipage de Greenpeace sur l'Esperanza, pour un voyage en mer de trois mois. A partir des îles Açores, sur l'Atlantique, les militants de Greenpeace mettront en évidence les dégâts irréversibles causés par le chalutage de fond. L'expédition se poursuivra en Méditerranée, dans la mer de Barhein et l'océan Indien.

Dorothée Herr participe à l'expédition "Défendons nos Océans" comme matelot bénévole à bord de l'Esperanza et restera en mer pendant trois mois, des îles Açores à Singapour.

En novembre 2005, l'Esperanza avait quitté l'Afrique du Sud à destination de l'océan antarctique pour s'opposer à la chasse baleinière. Le bateau Greenpeace vient d'achever une campagne en Afrique de l'Ouest pour s'opposer à la pêche pirate. Pendant toute l'année, l'Esperanza va poursuivre son expédition à travers les mers et les océans pour dénoncer les graves menaces qui pèsent sur la vie marine, l'un des principaux objectifs étant de promouvoir la création d'un réseau mondial de réserves marines.

Depuis le début de l'expédition, Greenpeace a obtenu des résultats. Les entreprises à capitaux japonais Gorton's, Sealord et la maison mère Nissui ont retiré leur soutien à l'industrie baleinière.

Un bateau frigorifique rempli de 11'000 caisses de poisson pêché dans les eaux d'un des pays des plus pauvres d'Afrique, la Guinée, vient d'être déclaré illégal par les autorités espagnoles à Las Palmas. Sa cargaison va être confisquée. La pêche pirate a été démasquée et ne sera pas impunie.

A partir du mois de mai, pendant la troisième étape de l'expédition, Greenpeace tentera d'obtenir un moratoire sur la pêche au chalut de fond. En collaboration avec des scientifiques du International Fund for Animal Welfare (IFAW) et du Department of Oceanography and Fisheries de l'Université des Açores (DOP/UAC), de nouvelles images des monts sous-marins, qui sont des zones d'une biodiversité unique et encore inexplorée, seront réalisées. Dans les grands fonds, les biologistes estiment qu'il reste encore entre 500.000 et 5 millions d'espèces marines à découvrir. Cependant, bon nombre de ces espèces sont gravement en danger à cause de la pratique de pêche la plus destructrice au monde: le chalutage de fond. S'ils sont autorisés à continuer ce type de pèche, les chalutiers de fond de haute mer détruiront une grande partie des espèces des fonds marins avant même que les scientifiques n'aient pu les découvrir.

Cette étape a aussi pour but d'illustrer le concept de tourisme baleinier en alternative à la chasse baleinière ainsi que de prouver que la gestion durable de l'environnement peut bénéficier à la population indigène.

La suite de l'expédition se concentrera sur la création d'un réseau mondial de réserves marines. Selon Greenpeace, pour la protection efficace des espèces marines et de leurs habitats, 40% des océans devront être mis sous protection pour permettre aux populations animales de se régénérer. À l'intérieur des réserves, la taille des populations augmente et les individus vivent plus longtemps et développent une capacité reproductive accrue. La pêche dans les zones adjacentes de ces réserves bénéficiera également de ce mode de gestion des océans sans en compromettre l'avenir.

Lors de la quatrième étape de l'expédition en Méditerranée, l'accent sera mis sur les élevages de thon. Vu les grandes quantités de poisson nécessaires pour nourrir un thon d'élevage, la Méditerranée est aujourd'hui surexploitée et mise en danger par une pêche en partie illégale.

La pollution sera un autre sujet de cette quatrième étape. Elle constitue un des impacts les plus significatifs de l'activité humaine sur les océans. Au banc des accusés se trouvent - à part la pollution liée aux hydrocarbures suite aux accidents et aux dégazages illégaux - les eaux usées domestiques, les rejets industriels, les déversements de déchets, l'exploitation minière, les pesticides et engrais agricoles, les sources de chaleur résiduelle et les décharges radioactives.

La dernière étape de l'expédition à laquelle participera Dorothée Herr se concentrera sur la surpêche dans l'océan indien. L'appétit de l'homme pour le poisson et les capacités de ses moyens de pêche industrielle dépassent largement les limites écologiques de nos océans et génèrent un impact dévastateur sur les écosystèmes marins et, par conséquent, menacent les moyens de survie de ceux qui dépendent des océans, pour le présent et le futur.

Dorothée Herr participera à l'expédition "Défendons nos Océans" comme matelot bénévole à bord de l'Esperanza et restera en mer pendant trois mois, des îles Açores à Singapour. Elle communiquera régulièrement sur un weblog spécial du site internet "Défendons nos Océans".