Communiqués de presse - janvier 18, 2010
Depuis des années les entreprises agro-industrielles avancent l’argument que les OGM permettent de réduire l’utilisation de pesticides. Le rapport « Impacts des cultures d’OGM sur l’utilisation de pesticides – les 13 premières années » du Dr. Charles Benbrook, publié récemment et soutenu par Greenpeace, prouve exactement le contraire. Depuis l’introduction et l’utilisation des OGM dans l’Agriculture, l’utilisation de pesticides a augmenté d’une façon dramatique. Toute introduction de nouveaux OGM dans l’Union européenne est à éviter.
Se basant sur des sources du 'U.S.
Department of Agriculture (USDA)', le rapport de Dr. Benbrook,
publié par 'The Organic Center (TOC)' - Etats Unis, conclut que
l'utilisation croissante de pesticides dans les cultures OGM
'résistantes aux pesticides', comme par exemple le soja 'Roundup
Ready' est due à l'émergence de mauvaises herbes qui sont elles
aussi devenues résistantes aux pesticides par transmission
génétique. Suite aux cultures de maïs, de soja et de coton
transgéniques la quantité de pesticides utilisée a augmenté de 144
000 tonnes durant les 13 premières années de mise en culture des
OGM.
«Une des conséquences directes de la
culture des plantes OGM est la croissance dramatique d'utilisation
de pesticides essentiellement liée à l'émergence rapide de
mauvaises herbes résistantes au glyphosate, la matière active du
Roundup de Monsanto (1). À cause de ces mauvaises herbes
résistantes qui se propagent dans les champs, les agriculteurs
doivent utiliser de nouveaux pesticides et / ou en plus grande
quantité. Ce qui cause des coûts supplémentaires pour les
agriculteurs et des dégradations importantes de l'environnement»,
explique Maurice Losch, chargé de campagne OGM et agriculture
durable de Greenpeace Luxembourg. «Ce nouveau rapport est un
avertissement sérieux pour les décideurs politiques de l'Union
européenne. Si la Commission européenne continue de mener sa
politique pro - OGM, elle expose les agriculteurs européens, qui
devront alors faire face - eux aussi - aux 'super mauvaises
herbes', à de très graves problèmes. Nous demandons à la Commission
europénne à protéger les agriculteurs et les consommateurs et à ne
plus autoriser la culture ou l'importation de nouveaux OGM».
Durant les dernières décenies
l'agriculture industrielle - très dépendante des intrants chimiques
et faisant usage d'OGM, qui sont les uns comme les autres
responsables d'une réduction sensible de la biodiversité et posent
des questions liées à la santé humaine - n'a pas réussi à vaincre
la faim dans le monde. Un modèle d'agriculture durable capable de
nourrir le monde de demain est possible (2). «L'agriculture n'a
absolument pas besoin du duo infernal OGM et pesticides!», déclare
Maurice Losch de Greenpeace Luxembourg «Greenpeace demande aux
Ministres de l'Agriculture, du Développemnent Durable et de la
Santé d'envoyer des signes politiques claires au-delà des
frontières et d'interdire le Roundup de Monsanto et l'importation
d'OGM, notamment du soja et du maïs transgénique MON863 au
Luxembourg»
Other contacts:
Losch Maurice, Chargé de campagne OGM et agriculture durable
Greenpeace Luxembourg, Tel. 621 215 024, email:
Notes:
(1): Le 28 janvier prochain le Prof. Gilles-Eric Séralini de l’Université de Caen et Président du Conseil Scientifique du CRII-GEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique, en France) viendra au Luxembourg, sur invitation de l’Initiative «Luxembourg sans OGM», pour présenter aux Ministres de l’Agriculture, du Développement Durable et de la Santé ses récentes études relatives aux effets négatifs sur la santé du Roundup et du maïs OGM MON863 de Monsanto. Le soir à 19h00, il tiendra une conférence publique au Ciné UTOPIA (Limpertsberg).
(2): Rapport ‘L’Agriculture à la croisée des chemins’, publié par Greenpeace en novembre 2009.