Communiqués de presse - juin 8, 2010
Aujourd’hui, quelques jours avant le Conseil européen des Ministres de l’environnement au Luxembourg, Greenpeace Belgique, tout comme l’avait fait Greenpeace Luxembourg en octobre dernier, vient de déposer plainte contre X dans l’affaire de contamination OGM du lin canadien qui a ébranlé l’Europe fin de l’année 2009. En même temps, au Tribunal de Commerce à Louvain en Belgique, est ouvert un procès pour déterminer les coûts économiques et les vrais responsables dans l’affaire de contamination OGM du lin canadien qui a ébranlé toute la filière en Europe et dans le monde fin de l’année 2009. En vue du Conseil européen des Ministres de l’Environnement du 11 juin prochain Greenpeace encourage les Ministres, et notamment les Ministres luxembourgeois, Claude Wiseler et Marco Schank, à soutenir l’initiative de la France qui demande la mise en œuvre des conclusions de la Présidence Française de 2008. Ces conclusions plaidaient en faveur d’une procédure d’évaluation et d’autorisation des OGM dans l’Union européenne qui prendrait en compte les effets à long terme des OGM sur l’environnement et la santé, ainsi que les effets socio-économiques sur la filière agro-alimentaire en Europe et dans les pays du Sud.
Greenpeace Luxembourg manifeste devant le consulat du Canada contre l’importation illégale vers l’Union européenne de graines de lin OGM, non autorisées à la culture et à l’alimentation.
L'actuelle procédure d'évaluation et d'autorisation des OGM au
niveau de l'Union Européenne présente des déficits importants.
L' «EFSA» (autorité de sécurité alimentaire européenne), la seule
instance à donner son avis dans la procédure d'évaluation et
d'autorisation d'un OGM dans l'UE, n'est pas en mesure de formuler
un avis conforme à la législation européenne en vigueur. Les effets
des OGM à long terme sur la biodiversité et la santé humaine, les
effets socio-économiques des OGM sur toute la filière
agroalimentaire, des avis scientifiques indépendants et les
arguments des Etats membres ne sont pas pris en compte.
En décembre 2008, le Conseil des Ministres de l'environnement a
unanimement demandé une réforme de la procédure d'évaluation et
d'autorisation des OGM dans l'Union européenne afin de mieux
protéger l'environnement, l'agriculture et la santé des
consommateurs des effets négatifs des OGM. À ce jour la Commission
européenne a ignoré la demande du Conseil des ministres de
l'Environnement. Le 16 mars dernier la Chambre des Députés du
Luxembourg a voté à l'unanimité une motion, soutenue aussi par le
Gouvernement, appelant à un moratoire sur toute autorisation d'OGM,
tant que les conclusions du Conseil des ministres de
l'Environnement de décembre 2008 n'auront pas été mises en
œuvre.
Le 2 mars dernier, la Commission européenne avait autorisé la
pomme de terre OGM «Amflora» de BASF et ceci malgré la possibilité
du développement de résistances à certains antibiotiques importants
chez les animaux et chez l'homme. «Il ne faut pas se laisser
tromper par la Commission européenne, qui a affiché sa volonté
d'imposer les OGM à l'Europe. Les récentes annonces de la
Commission européenne envisageant de donner aux Etats membres plus
de libertés au niveau national dans les questions d'OGM,
n'apportent en rien une réponse à la demande d'une procédure
d'évaluation et d'autorisation européenne améliorée, au contraire,
le démarche de la Commission vise à ouvrir les portes à la culture
et à la contamination OGM en Europe!», explique Maurice Losch,
chargé de campagne OGM chez Greenpeace Luxembourg.
Dans cette même logique Greenpeace demande une politique de la
«zéro tolérance», donc, zéro contamination des semences par des
OGM. L'affaire de la contamination OGM du lin laisse entrevoir
l'envergure des dégâts économiques qu'un début d'introduction
d'OGM dans l'environnement peut avoir. «Il est hors question de
brader la biodiversité et la sécurité alimentaire de 500 million de
consommateurs européens! Greenpeace demande aux Ministres de
s'opposer résolument à toute démarche de la Commission européenne
susceptible d'ouvrir les portes à la contamination OGM dans l'Union
européenne. Nous demandons une politique qui protège toute
l'Europe, en tant que bloc géographique, de l'utilisation des OGM
dans l'agriculture et l'alimentation!», insiste Maurice Losch.
Other contacts:
Maurice Losch, chargé de campagne OGM Tel.: 621 215 024; email: