Kuelekraaftwierker: Energie fir haut. Ouni Verantwortung fir muer!*

Communiqués de presse - novembre 12, 2009
Ce matin des activistes de Greenpeace ont déversé 5 tonnes de charbon devant le siège d'ENOVOS International s.a. pour protester contre les projets d'investissement dans des centrales au charbon en Allemagne et aux Pays-Bas. Le siège d'ENOVOS International s.a. se trouve «par hasard» à la même adresse que le Ministère de l'Economie.Aidez nous à faire pression sur ENOVOS afin qu’ils abandonnent ces projets d’investissement, en envoyant un mail au Président d’ENOVOS International.

Des activistes de Greenpeace ont déversé 5 tonnes de charbon devant le siège d’'ENOVOS International s.a. pour protester contre les projets d'investissement dans des centrales au charbon en Allemagne et aux Pays-Bas.

«Nous critiquons vivement les projets d'investissement d'ENOVOS dans des centrales à charbon», a déclaré Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg. «Le charbon est très clairement une énergie du passé. Ceux qui investissent aujourd'hui dans le charbon ne prennent pas leurs responsabilités pour les générations futures», a poursuivi Spautz.  

ENOVOS prévoit d'investir dans une centrale au charbon de plus de 400 MWe, vendue au public comme centrale à hydrogène, dans le port de Rotterdam aux Pays-Bas, ainsi que dans une centrale au charbon de RWE en Allemagne dans laquelle le dioxyde de carbone (CO2) serait séparé, capté puis évacué vers le nord de l'Allemagne en vue d'un stockage définitif.

La lutte contre l'utilisation du charbon est l'un des principaux combats de Greenpeace, car ce combustible est le premier responsable des changements climatiques actuels et c'est en plus une filière extrêmement sale. A chacune de ses étapes, l'exploitation et l'utilisation du charbon a de graves impacts environnementaux, sanitaires et sociaux. Les exploitations à découvert détruisent les  paysages, les forêts et les biotopes naturels notamment en rasant le sommet des montagnes au moyen d'explosifs. De manière générale, l'exploitation du charbon, que ce soit à ciel ouvert ou dans les  mines, est synonyme de déforestation, d'érosion ou d'effondrement des sols, de pénuries et pollutions de l'eau, et souvent d'expulsion des communautés locales.  

La combustion du charbon dans les centrales thermiques est tout aussi néfaste. Elle nécessite d'immenses volumes d'eau. Elle émet des particules fines responsables de maladies pulmonaires, des gaz  à effet de serre qui aggravent les changements climatiques et provoquent des pluies acides et des retombées de mercure qui affecte le développement neurologique des foetus et des enfants.  

En bout de chaîne, il faut stocker les déchets dus à la combustion du charbon. Mais ces déchets sont toxiques et contiennent souvent du plomb, de l'arsenic et du cadmium qui peuvent provoquer des  empoisonnements, maladies rénales et cancers.  

L'industrie charbonnière est ainsi l'une des pratiques les plus nocives pour la planète. Elle affecte de façon irréversible l'environnement et la santé des populations.  

Le charbon est la source d'énergie la plus polluante et la plus émettrice de CO2. Les émissions de CO2 dues à la combustion du charbon représentent 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le charbon est ainsi le premier responsable des changements climatiques. Si nous voulons éviter que ces  dérèglements ne s'aggravent, il est impératif d'y renoncer.  

C'est tout à fait possible. Il faut pour cela engager la «révolution énergétique» que Greenpeace propose: sobriété énergétique, abandon des énergies fossiles, développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Les recherches et les financements doivent être consacrés à ces objectifs, et non à des projets dépassés comme des centrales à charbon ou à de dangereuses chimères comme le captage et le stockage du carbone.

Dernière nouvelle:

Suite à l'action de Greenpeace ce matin, des représentants de Greenpeace ont obtenu une entrevue de 11.30 à 13.30 avec Monsieur Etienne Schneider, président d'ENOVOS International.

Greenpeace a décidé de laisser les 5 tonnes de charbon devant le siège de la société pour protester contre l'absence de décision formelle concernant la politique d'investissement dans les centrales au charbon.  

Cependant la discussion a été ouverte et constructive. Monsieur Schneider a confirmé la volonté de la société ENOVOS d'investir au cours des cinq prochaines années un montant de 1 milliard d'Euros dans les énergies renouvelables. ENOVOS est déjà engagé dans différents projets concrets.

Monsieur Schneider s'est aussi proposé de soumettre au prochain conseil d'administration un point sur la transparence dans la communication de la politique énergétique de la société.

Monsieur Schneider a confirmé la participation dans une centrale au charbon à Neurath en Allemagne, préalablement négociée par CEGEDEL, pour une bande de 50 MW.

La participation dans le projet d'une centrale à charbon de C.GEN aux Pays-Bas n'en est encore pour l'instant qu'au niveau de l'étude de faisabilité.

Greenpeace demande au conseil d'administration de se désengager du projet C.GEN et d'annoncer la revente de sa participation dans la centrale au charbon à Neurath en Allemagne.

Tant les arguments liés à la diversification du portefeuille énergétique d'ENOVOS, que ceux avancés concernant la géopolitique d'indépendance énergétique européenne pour justifier l'engagement d'ENOVOS dans le charbon n'ont pas convaincu Greenpeace et ne se justifient pas dans le cadre d'une politique  climatique responsable.

Un prochain rendez-vous est fixé début décembre entre Greenpeace et ENOVOS pour poursuivre les discussions.

Greenpeace annonce qu'elle continuera à faire pression sur les actionnaires d'ENOVOS jusqu'à abandon de tous les projets d'investissement liés au charbon.

Other contacts:

Roger Spautz; tel: 54625227 ou 621233361

Notes:

* «Centrales au charbon: Energie pour aujourd’hui. Sans responsabilité pour demain!»