Communiqués de presse - décembre 3, 2008
La veille du conseil européen des ministres de l’Environnement à Bruxelles, Greenpeace Luxembourg appelle les ministres à se prononcer en faveur d’une réforme radicale du système d’évaluation et d’autorisation des OGM en UE. Ceci afin de mieux protéger la santé des consommateurs, l’agriculture et l’environnement des risques inhérents aux OGM et de ne pas se laisser influencer par les manœuvres peu scrupuleuses du président de la Commission européenne, Monsieur José Manuel Barroso, qui soutient les lobbies ‘pro-OGM’.
Devant la chambre des députés Greenpeace Luxembourg a protesté contre la politique ‘pro-OGM’ du président de la
Commission européenne, Monsieur José Manuel Barroso, en visite au Luxembourg.
Sur invitation du conseil européen des ministres de
l'Environnement de juin dernier la Présidence Française a mis en
place un groupe de travail «ad hoc» sur les OGM avec la mission de
réformer le processus d'évaluation et d'autorisation des OGM en UE.
Le groupe de travail «ad hoc», dépendant des ministres de
l'Environnement, a été confirmé dans son travail par le conseil
européen d'octobre 2008 et a élaboré en vue du conseil des
ministres de l'Environnement du 4 décembre prochain une proposition
comprenant plusieurs points de réforme importants pour protéger les
consommateurs et l'environnement des conséquences négatives des
OGM.
«Le travail sur les OGM de la Présidence Française, qui va dans
la bonne direction et qui est soutenu par la majorité des ministres
de l'Environnement, dont Monsieur Lucien Lux, Ministre de
l'Environnement du Luxembourg, est actuellement saboté par le
Président de la Commission européenne, Monsieur José Manuel
Barroso, qui a mis en place un deuxième groupe de travail «Sherpa»,
dépendant des chefs d'Etat et à l'aide duquel il manœuvre pour
dessaisir les ministres de l'Environnement du dossier des OGM afin
de mieux servir les intérêts des lobbies 'pro-OGM'. Ceci est tout
simplement scandaleux et nous demandons aux députés du Luxembourg
de protester ouvertement contre ces pratiques lors de la venue de
Monsieur Barroso au Luxembourg, le 4 décembre!» s'indigne Maurice
Losch, chargé de campagne OGM de Greenpeace Luxembourg.
La procédure d'évaluation des OGM actuelle ne tient pas compte
des risques sérieux et imprévisibles, notamment sur le long terme,
que les plantes génétiquement modifiées font peser sur la santé
humaine, la biodiversité, l'agriculture et l'environnement.
Greenpeace demande aux institutions européennes de:
- Renforcer la procédure d'évaluation des risques des OGM et de
réformer l'EFSA;
- Suspendre toutes les autorisations d'OGM tant que les
procédures européennes d'évaluation des risques ne seront pas
sensiblement améliorées, et que l'EFSA ne sera pas en mesure
d'évaluer les impacts sur le long terme des OGM sur l'environnement
et leurs conséquences d'un point de vue socio-économique;
- Empêcher la contamination des semences par des OGM;
- Garantir le droit des États-membres d'instaurer des zones
sans-OGM;
- Interdire toutes les variétés de maïs OGM, en particulier à la
lumière des résultats de d'une récente étude autrichienne qui
indique qu'à partir de la troisième génération des souris nourries
avec du maïs OGM ont moins de descendants.
Other contacts:
Maurice Losch, chargé de campagne OGM, Tel. 621 215 024,