OGM: Une forte menace pour les petits paysans des pays du Sud

Communiqués de presse - février 3, 2009
Lors d’une conférence de presse dans les locaux de l’ASTM (Action Solidarité Tiers Monde) l’Initiative «Luxembourg sans OGM» (1) a thématisé la problématique des OGM dans les pays du Sud. Ceci en présence de Monsieur Danilo Ramos secrétaire général d’une des plus importantes organisations de petits paysans des Philippines «Peasant Movement of the Philippines (KMP)».

L'Initiative «Luxembourg sans OGM» demande aux partis politiques et au prochain gouvernement du Luxembourg de s'engager au niveau international en faveur d'une politique qui protège l'environnement, l'agriculture et la santé des consommateurs des risques et des dangers relatifs aux OGM.

«Nous invitons les partis politiques à reprendre nos revendications 'sans OGM' dans leurs programmes électoraux pour les élections nationales et européennes de 2009. Nous demandons notamment que le prochain gouvernement du Luxembourg veille, au niveau des institutions internationales à l'application conséquente du principe de précaution en ce qui concerne les organismes génétiquement modifiés. Aussi le Luxembourg a une responsabilité pour protéger l'héritage mondial de la biodiversité», déclare Maurice Losch, coordinateur de l'Initiative.

Selon Monsieur Danilo Ramos, secrétaire général du «Peasant Movement of the Philippines» les OGM menacent non seulement l'environnement et la biodiversité, mais ils menacent aussi l'existence des petits paysans du Sud, notamment aux Philippines. «Peasant Movement of the Philippines» représente deux millions de petits paysans aux Philippines et est une organisation partenaire de l'Action Solidarité Tiers Monde (ASTM) qui a invité Monsieur Danilo Ramos au Luxembourg.

«Nous nous engageons pour une agriculture durable, respectueuse de l'environnement. L'agriculture industrielle et les OGM propagés par les grandes multinationales détruisent l'existence des petits paysans. Le régime des brevets lié aux OGM nous oblige à acheter nos semences aux grandes multinationales, au lieu de pouvoir re-semer nos propres semences plus adaptées au milieu local. Nos variétés indigènes n'ont pas besoin d'engrais ou de pesticides, vendus par l'industrie agrochimique» explique Danilo Ramos.

«Le régime des brevets et les OGM causent des dépendances socio-économiques, d'abord chez les petits paysans du Sud, puis à long terme, chez nos agriculteurs. La menace des OGM concerne tous les pays. Afin de remédier à cette situation nous réclamons au niveau national, européen et international le libre accès aux ressources génétiques à des fins de reproduction et de multiplication. Nous demandons de soustraire les variétés végétales et les races animales à tout régime de brevets» explique Julie Smit de l'ASTM, membre de l'Initiative «Luxembourg sans OGM».

Other contacts:

Coordination de l’Initiative «Luxembourg sans OGM»: Maurice Losch Tel.: 621 215 024, Email:
ASTM – Contact avec Monsieur Danilo Ramos: Alain Peleman: Tel.: 400 427 22, Email:

Notes:

(1) L’Initiative «Luxembourg sans OGM» regroupe 25 organisations: Aide à l’enfance de l’Inde, Association Solidarité Luxembourg Nicaragua, ASTM, Attac Luxembourg, Bauerenallianz, bioLABEL Lëtzebuerg, BIONA, Caritas Luxembourg, Demeter Bond Lëtzebuerg, Église Catholique à Luxembourg, Ëmweltberodung Lëtzebuerg asbl. (EBL), FCPT – SYPROLUX, FNCTTFEL – Landesverband, Fondation Hëllef fir d’Natur, Frères des Hommes Luxembourg, Initiativ Liewensufank, Life asbl., GREENPEACE Luxembourg, Lëtzebuerger Natur- a Vulleschutzliga, Lëtzebuerger Landesverband fir Beienzuucht, Mouvement Écologique, OGB-L, SOS Faim Luxembourg, Transfair – Minka, Union Luxembourgeoise des Consommateurs (ULC)