Communiqués de presse - juin 4, 2009
Le Luxembourg doit s’engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 d’au moins 30%, si l’on veut soutenir l’effort global pour limiter le réchauffement global en dessous de 2° C afin d’empêcher les effets les plus catastrophiques du changement climatique. Cet objectif est parfaitement réalisable par des mesures domestiques. Mais pour l’atteindre, il est indispensable de modifier en profondeur la politique climatique!
Il est un fait évident qui ressort de la campagne électorale qui
s'achève, c'est que d'une façon générale, l'ensemble des partis
politiques qui seront en mesure, au lendemain des élections du 7
juin, de gouverner le Luxembourg, n'ont pas encore pris toute la
mesure de l'importance de la lutte contre le changement climatique.
Les solutions qui sont actuellement avancées, avec cependant
certaines nuances notoires (1), par les différents partis ne
permettent pas de faire face à l'urgence du changement climatique,
ni de préparer correctement la société et l'économie
luxembourgeoise aux modifications structurelles qui seront
nécessaires pour transformer le Luxembourg en une société pauvre en
carbone.
«Les partis politiques ne placent toujours pas la lutte contre
le changement climatique parmi leurs priorités principales. Aucun
d'entre eux ne donne l'impression d'avoir une réelle stratégie, ni
une réelle ambition pour le Luxembourg en cette matière et bien que
leurs programmes électoraux ont bien évolué depuis les dernières
législatives, ils ne sont pas encore crédibles. C'est dramatique,
c'est incompréhensible, c'est irresponsable et ce sera dommageable
pour le Luxembourg. Op d'manst 30% manner CO2 zu Letzebuerg?
Greenpeace stëmmt dofir!» s'est exprimé Paul Delaunois, directeur
de Greenpeace Luxembourg.
Car, outre les engagements qui ont été contractés par le
gouvernement sortant, notamment au niveau européen dans le cadre du
Plan énergie-climat 20-20-20 (2), chacun convient aujourd'hui qu'il
ne s'agit nullement d'une finalité en soit mais bien d'une étape
intermédiaire qui sera amenée à évoluer vers un 80-80-50, à
l'horizon 2050, si l'on veut respecter les propositions des
scientifiques.
La prochaine législature va donc être cruciale pour redéfinir
l'orientation générale de la société et de l'économie
luxembourgeoise. Greenpeace demande au futur gouvernement de
définir un objectif national de réduction des émissions de gaz à
effet de serre de 30% au minimum, car seul un objectif suffisamment
ambitieux et contraignant permettra de commencer à modifier
l'ensemble des structures et des infrastructures du pays pour
répondre aux défis du changement climatique.
Other contacts:
Paul Delaunois, directeur Greenpeace Luxembourg: 621 49 30 14
Daniela Pichler, chargée de communication: 621 25 21 99
Notes:
1) Voir les réponses des différents partis politiques aux questions relatives au changement climatique sur http://www.greenpeace.org/luxembourg/votumklima/documents/wahlen-2009-in-luxemburg
2) Il s’agit du Plan «énergie-climat» de l’Union européenne qui prévoit que les Etats membres doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 20%, porter la proportion des énergies renouvelables à 20% de l’énergie totale consommée et augmenter l’efficacité énergétique de 20% d’ici à 2020