Des militants de Greenpeace ont pris position dans la zone Natura 2000 Differdange Est Prenzebierg/Anciennes mines et Carriéres. Ils protestent contre l'inaction du ministre délégué du Développement durable, Marco Schank, qui laisse en toute impunité dégrader une foret classée zone de conservation spéciale.
Leur premier acte a été de défricher en toute illégalité les
arbres de la zone spéciale de conservation qui se trouvaient sur
leur chemin, alors que l'autorisation ministérielle qui leur a été
accordée, spécifie à son article 7 que l'abattage des arbres, haies
et buissons est strictement limité à la période comprise entre le 1
novembre et le 28 février.
Prévenu par les soins de Greenpeace, Marco Schank a fait
répondre à l'organisation de protection de l'environnement que:
«Tout est en ordre, il n'y a pas de problème avec
l'autorisation».
Greenpeace a par ailleurs demandé à la police de venir constater
les faits en vue de porter plainte, mais ces derniers ne se sont
jamais présentés sur les lieux du crime écologique.
En dernier ressort, Greenpeace a alors déposé un référé auprès
du tribunal administratif en début de semaine, qui ne sera
cependant analysé que mardi prochain.
Vu le peu d'intérêt manifesté jusqu'à présent par les autorités,
les militants de Greenpeace ont décidé de rester présent dans la
zone naturelle jusqu'à la décision concernant le référé, pour
sauver ce qui peut encore l'être et de rappeler le ministre
délégué, Marco Schank , à ses obligations.
«Tout comme le bourgmestre de Sanem, Monsieur Engel, qui a fait
immédiatement interrompre les travaux qui avaient aussi repris
illégalement sur le territoire de sa commune, Marco Schank a le
devoir de faire appliquer les termes de l'autorisation
ministérielles. Il doit donc, comme le prévoit la loi[1], procéder à la fermeture du chantier»
déclare Roger Spautz de Greenpeace.
Greenpeace reproche ouvertement au ministère du Développement
durable et des Infrastructures, au Chef de l'arrondissement Sud de
la conservation de la nature et au préposé forestier de la commune
de Differdange de fermer les yeux sur toutes les irrégularités et
les infractions commises par Sotel dans la réalisation de ce
chantier.
«Lorsqu' un Ministre laisse les intérêts économiques et
financiers d'un groupe multinational prendre le pas sur le respect
des lois et des règlements en vigueur, nous devons très
sérieusement nous poser des questions sur sa probité et sur ses
capacités a assumer toute l'ampleur de sa tâche» ajoute Paul
Delaunois, directeur de Greenpeace.
[1] Art. 57 de la loi modifiée du 19 janvier 2004
concernant la protection de la nature et des ressources
naturelles
UPDATE
12h00, zone Natura 2000 Differdange Est-Prenzebierg/Anciennes
mines et Carrières
Sotel et Arcelor-Mittal ont ordonné l'évacuation de la
camionnette et des militants de Greenpeace. Après plus de cinq
heures de présence sur les lieux, les forces de l'ordre ont mis fin
à l'activité de Greenpeace, une dépanneuse affrètée par
Arcelor-Mittal est intervenue pour enlever la camionnette de
l'organisation.
La police a pu constater le défrichement réalisé en toute
illégalité par Sotel la semaine dernière et a enregistré la
nouvelle plainte de Greenpeace. Elle devrait vérifier si ce
chantier a été déclaré d'utilité publique ou non. Auquel cas, les
autorisations délivrées par M. Claude Meisch, bourgmestre de
Differdange seraient contraire au PAG de la commune.
«Il est particulièrement dérangeant et injuste de constater que
Sotel et Arcelor peuvent poursuivre en toute impunité des travaux
illégaux, alors que les militants de Greenpeace, certes se trouvant
sur un terrain privé, étaient eux empêchés de poursuivre leur
action» précise Paul Delaunois directeur de Greenpeace, avant
d'ajouter «Si Marco Schank avait le courage de prendre ses
responsabilités, nous n'aurions pas besoin d'intervenir».
Greenpeace annonce de nouvelles actions avant mardi, date à
laquelle doit être débattue la demande en référé adressée au
Président du Tribunal administratif par en vue de geler la
poursuite des travaux jusqu'au jugement sur le fond sur la légalité
du chantier.
Other contacts:
Paul Delaunois, directeur Greenpeace Luxembourg : 621493014
Roger Spautz : 621233361
Daniela Pichler : 621252199