Scandale d'espionnage en France: la face cachée du nucléaire

Arcelor Mittal et le ministère de l'Economie adepte du nucléaire au Luxembourg

Communiqués de presse - avril 2, 2009
Vingt-quatre ans après l'attentat perpétré par les services secrets français contre le Rainbow Warrior, qui avait coûté la vie d'un militant de Greenpeace, c'est une fois encore le nucléaire qui est au coeur d'un scandale d'espionnage majeur visant des militants et qui impliquerait cette fois EDF. De quoi a donc peur EDF? Pourquoi est-ce que Greenpeace dérange quand elle révèle la face cachée du nucléaire, une industrie dangereuse, coûteuse et inutile?

Partout dans le monde, Greenpeace s'est depuis toujours battu pour souligner les risques que représente l'énergie nucléaire (transport de déchets radioactifs, gestion des déchets, risques d'accident...) et la mauvaise solution qu'impliquait le choix du nucléaire face aux changements climatiques: coûteux, risqué, et fermant la porte aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique. Aujourd'hui comme hier, le nucléaire propre et sûr est un mythe. Le nucléaire est un modèle dangereux, coûteux et inutile qui ne résiste pas à la  transparence et au débat démocratique que sont en droit d'attendre tous les citoyens.  

En France, Greenpeace s'oppose à EDF et à Areva, en particulier sur le dossier de l'EPR, réacteur nucléaire de troisième génération qui doit voir le jour en 2012 sur le site de Flamanville dans la Manche, et dont un deuxième exemplaire a été annoncé pour la centrale de Penly (Seine-Maritime) sans qu'aucune concertation,  prise en compte des conséquences sanitaires et évaluation indépendante des coûts n'ait été mené...  

En janvier 2009, suite à la confirmation officielle que Nicolas Sarkozy comptait lancer la construction en France d'un 2e EPR, Greenpeace rappelait, preuves à l'appui, que ce type de réacteur EPR allait produire des déchets sept fois plus dangereux que ceux générés par ses prédécesseurs.  

Importation d'électricité nucléaire au Luxembourg?

Fin août 2008, le gouvernement luxembourgeois a donné son autorisation à la société SOTEL de construire une nouvelle ligne haute tension qui devrait relier le réseau luxembourgeois avec le réseau français pour importer de l'électricité nucléaire d'EDF au Luxembourg et dont le tracé traverse une zone Natura 2000. Le fait que le Ministre de l'Economie Jeannot Krecké soutient la construction de la nouvelle ligne haute tension et est éventuellement en faveur d'une connexion permanente de cette ligne avec le réseau public n'est pas en ligne avec la position anti-nucléaire du Luxembourg. Greenpeace s'est opposé à cette autorisation et a introduit un recours contre cette autorisation auprès du tribunal administratif.

Lors d'une conférence récente, un responsable d'ARCELOR a déclaré qu'ARCELOR/MITTAL envisage d'investir via des  consortiums dans des centrales nucléaires en France pour alimenter les aciéries électriques.

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Roger Spautz; tel: 54625227